Depuis sa sortie en salles le 26 novembre 2025, Bugonia suscite l’attention. Emma Stone apparaît à l’écran le crâne rasé. Une transformation radicale bien réelle. Au-delà du choc visuel, le film qui est un remake d’un thriller coréen culte, explore complots, paranoïa et une satire sociale glaçante.
Bugonia, une histoire intense et paranoïaque
Bugonia est l’adaptation anglophone du film sud-coréen Save the Green Planet!, sorti en 2003. Dans ce thriller aux accents de comédie noire, réalisé par Yorgos Lanthimos, l’intrigue tourne autour de deux jeunes hommes obsédés par les théories du complot. Ils sont convaincus qu’une puissante PDG, Michelle Fuller (jouée par Emma Stone), est en réalité une extraterrestre prête à anéantir la planète.
Leur plan est de kidnapper Michelle et la séquestrer dans un sous-sol, avant de la soumettre à un interrogatoire violent et absurde. Au cœur de Bugonia : une scène choc où ses ravisseurs lui rasent le crâne, persuadés que ses cheveux sont un canal de communication avec d’autres extraterrestres.
Bugonia ne se contente pas d’être un thriller dérangeant, le film parle de complots, de paranoïa, de peur, de remise en question de la réalité. Des thèmes particulièrement pertinents à l’heure des fake news, des doutes ambiants sur la science, ou des crises sociales.
À travers la torture psychologique et physique d’un personnage puissant, Bugonia interroge le rapport à la vérité, à l’autorité, à ce que l’on croit être juste, et à ce que d’autres sont prêts à faire au nom de leurs convictions. Comme l’a dit Emma Stone lors de la présentation du film : « C’est presque inquiétant à quel point l’histoire se rapproche de ce qu’on vit aujourd’hui. ».
Emma Stone fait un geste radical, pour une immersion totale
La transformation d’Emma Stone pour ce rôle dans Bugonia ne se limite pas au maquillage ou à une perruque. L’actrice a accepté de se raser réellement le crâne pour incarner complètement Michelle Fuller. Elle a même fait une promesse au réalisateur : si elle le faisait, il devrait le faire aussi. Un engagement qu’il a tenu.
Emma Stone a décrit ce moment comme « chargé d’émotion ». Un geste fort qui transcende l’esthétique, pour immerger totalement le personnage dans son univers. Dans les images, son crâne rasé ajoute à la dimension troublante et claustrophobe du film, un choix artistique audacieux, mais assumé.
Bugonia n’est pas un film facile. Il provoque, il choque, il dérange. Mais c’est précisément ce qu’il revendique : un film audacieux, qui pousse ses personnages et le spectateur dans ses retranchements. Entre huis clos violent, critique sociale acide, ambiance poétique et performances d’acteurs puissantes, Bugonia s’impose comme l’un des films marquants de cette fin d’année.