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Jeunes diplômés : comment réussir ?

A l’IDRAC Paris, situé dans le 17ème arrondissement, plus d’une soixante de personnes s’étaient déplacées pour suivre la conférence/débat d’un groupe d’étudiant en 3eme année de Bachelor sur le thème des jeunes diplômés. Nicolas Sully, animateur du débat, a pris la parole en premier en remerciant la présence des intervenants : Philippe Vaurs – PDG et fondateur d’Elegencia Hotels, Bertrand Boisselier – associé de Deloitte, Sacha Kalusevic – directeur senior Page Personnel et Houssam Nasrawin – président de Arab Business Leaders. Ainsi que la présence du public venu nombreux.


Tour à tour les intervenants se sont présentés et ont fait partager leur parcours.

L’animateur a introduit le sujet du débat, en faisant un constat du travail des jeunes diplômés : « Dans un monde où la conjoncture est toujours d’actualité, où la course a l’emploi n’est pas prête de s’arrêter, qu’en est-il de l’avenir des jeunes diplômés ? »

Sur le constat dressé, Bertrand Boisselier réagit en affirmant que, selon lui : « il n’y a pas de crise, mais, une phase de transformation où ceux qui réussissent sont ceux qui s’adaptent. » Il appuie ses propos en se référant au 4eme baromètre de l’humeur des jeunes diplômés réalisé par Deloitte.

Nicolas Sully pose la première question aux intervenants : « Quels sont aujourd’hui les atouts d’un jeune diplômé pour décrocher un job ? »

Sacha Kalusevic explique qu’il faut se poser les bonnes questions à savoir les secteurs en pleine croissance qui embaucheront d’ici 4 ou 5 ans. Il dresse également les atouts nécessaires pour un candidat : « Agilité, adaptabilité du candidat au marché. Il faut savoir aller chercher l’emploi où il est et sentir là où il y a du business. Il faut également avoir une personnalité affirmée. »

Par son parcours international, Houssam Nasrawin explique que dans les pays étrangers il y a moins d’importance accordée au diplôme ou au réseau et qu’il faut voir l’international comme une vraie opportunité. Il appui ses propos en citant comme exemple le Moyen-Orient où l’évolution peut être rapide en commençant par un stage, que le monde change et que la France est en retard : « Le rapport humain est important, il faut s’ouvrir à la psychologie, comprendre le business au jour le jour via l’actualité dans le monde ».

Passionné et créateur d’hôtels, Philippe Vaurs s’attache plus à la personnalité et moins au diplôme : « L’évolution est possible dans les petites entreprises. L’originalité du produit engendre une réelle personnalité. Je conseille les jeunes à se lâcher et être ultra motivé ».

Bertrand Boisselier incite les jeunes diplômés à utiliser la règle des 7 E :« Energie, Enthousiaste, Envie, Ecoute, Equipe, Exemplarité, Exécution… Voilà pour moi les atouts que doivent avoir les étudiants en fin de cycle ». Il insiste sur le fait qu’il faut privilégier les expériences professionnelles.
Chef d’orchestre de la soirée, Nicolas Sully aborde la question des secteurs qui recrutent.

Sacha Kalusevic, spécialiste du recrutement informe le public qu’il y a aujourd’hui une réelle pénurie de commerciaux. Il ajoute que les métiers techniques, du numérique, de l’audit et de l’assurance recrutent.
Elegancia Hotels, représenté par Philippe Vaurs, symbolise le secteur de l’hôtellerie-restauration qui est le plus grand employeur du monde d’après le magazine World Travel and Tourism Council. Philippe explique que le secteur a besoin de bons techniciens : « La progression en interne y est très importante dans ce secteur et qu’il a besoins de personnalités, peu importe de quelles études ils arrivent ou même les sans diplôme ».
Sacha Kalusevic ajoute : « Le recrutement en marketing et communication est assez bouché. Il y a très peu d’opportunités aujourd’hui ».
Par son expérience, Bertrand Boisselier explique qu’il faut adapter ses études à un secteur qui recrute : « Le numérique et les nouvelles technologies ont de réels besoins avec des profils BAC +5 et qu’en comptabilité, la demande est de plus en plus forte ».

Houssam Nasrawin intervient pour souligner qu’il est important de se spécialiser en soulignant l’exemple du Luxe en France ou bien encore de l’aviation : « Il faut faire attention car beaucoup de gens changent de parcours. Il faut comprendre ce qu’il se passe à l’étranger en s’ouvrant à la géopolitique pour trouver de belles opportunités de travail à l’international ». Il ajoute qu’il va exister des opportunités de travail avec l’exposition universelle de 2020, la prochaine Coupe du Monde de Football qui aura lieu en 2022, de nouvelles villes vont arriver et être à la pointe de la technologie au même titre que l’hôtellerie, la construction et l’habitation. Il souligne que les Pays du Golfe sont en pleine croissance (5% de croissance à venir d’ici l’année prochaine).

L’ouverture sur l’internationale étant faite, Nicolas Sully pose la question : « Les jeunes diplômés doivent-ils aujourd’hui privilégier l’expérience à l’internationale pour se démarquer ? ».
A cette question posée, Bertrand Boisselier explique qu’il faut faire des stages/découvrir de nouveaux pays tant que l’on est jeune. « Si l’entreprise que vous visez est international avec des clients internationaux, il faut partir c’est sûr. Mais attention, privilégiez de faire vos premières années d’expériences en France d’abord avant de partir à l’étranger ».
Sacha Kalusevic acquiesce la réponse de Bertrand Boisselier et ajoute qu’il faut d’abord capitaliser en France, devenir expert dans son secteur avant de voir l’international.
Nicolas Sully prend la parole et constate qu’aujourd’hui, 80 000 jeunes partent à l’étranger et ne reviennent plus en France ce à quoi Sacha Kalusevic répond : « Avant de partir à l’étranger, il faut être spécialiste dans le domaine, être cohérent dans son parcours et que ce n’est pas forcément la polyvalence que les employeurs recherchent ».

Nicolas Sully lance un nouveau point concernant les conseils prodigués par nos professionnels de ce soir.
Sacha Kalusevic, très présent sur les réseaux professionnels, invite les jeunes étudiants comme diplômés à prendre contact via LinkedIn ou Viadeo avec un petit message personnalisé.
« Chez Page Personnel, nous recrutons 10 consultants par mois ».

Bertrand Boisselier, met en place avec la direction des ressources humaines de Deloitte un « D Day », une session de recrutement intensif qui a lieu au siège social.
Houssam Nasrawin évoque l’importance du networking : « Il faut savoir s’ouvrir en participant à des soirées professionnels, des conférences pour cultiver son réseau. Créer un lien, installer une relation de confiance avec la personne. Savoir oser ouvrir les portes en échangeant avec des personnes de confiances et compétentes. ». A cela, il ajoute : Arab Business Leaders est un club de grand décisionnaire regroupant plusieurs professionnels des pays du Moyen-Orient et qu’il invite les jeunes à venir découvrir leurs soirées.

Les intervenants de ce soir complètent certains conseils. Bertrand Boisselier invite les futurs jeunes actifs à oser, et faire preuve de bon timing. « Soyez réactif en vous informant par les différents médias des secteurs qui vous intéressent ».
Houssam Nasrawin : « Faire un métier que vous aimez. L’entrepreneuriat c’est bien que si on a LA bonne idée, vous ne pourrez être bon que dans les choses qu’on aime ».
Philippe Vaurs prend la parole et conseille pour les débuts de carrière de se donner à fond pour une même entreprise jusqu’à l’âge de 30 ans.
Nicolas Sully laisse la parole au public présent dans l’amphithéâtre afin d’interagir avec les invités.

Un jeune étudiant en 3ème année à l’IDRAC Paris questionne Philippe Vaurs sur les missions marketing d’un groupe hôtelier comme ELEGANCIA HOTELS. Ce dernier répond : « Pour notre groupe, la logique marketing est d’être capable d’être visionnaire sur le lieu. Il faut savoir être créatif, anticiper les choses et imaginer l’hôtellerie de demain. Le profil marketing c’est d’avoir une vision globale d’un projet : de la recherche foncière en passant par l’expérience clientèle et le montage financier ».

Stéphanie, jeune diplômé d’école de communication pose une question à Sacha Kalusevic : « Un profil en communication peut-il prétendre à un poste de commercial ? ». « Absolument ! Il n’y a pas d’apriori. Il y a une possibilité de trouver un poste de commercial en agence de communication de nos jours. » Houssam Nasrawin complète la réponse en expliquant : « Au Moyen-Orient, les entreprises commencent à évoluer sur le domaine de la communication. Emirates est numéro 1 par la communication. C’est un facteur qui jouera dans le futur un rôle plus important dans cette région ».

Jérémie, étudiant en Master 2 en école de commerce pose comme question : « Comment postuler dans les Emirats arabes unis ? ». Houssam Nasrawin explique que la recherche d’emploi dans cette région se fait à 90% par le biais de cabinet de chasseurs de tête. Les 10% restant étant lié au déplacement directement sur la région. »

Olivia, étudiante en 3ème année de comptabilité et gestion interpelle Bertrand Boisselier : « J’ai passé deux entretiens de stages l’un chez BDO et l’autre dans une PME, où me conseillerez-vous d’aller ? ».
« Merci beaucoup de votre question et elle est très pertinente. Je vous invite à faire vos armes chez BDO qui est un très grand groupe de comptabilité. Le groupe est international et vous pourrez évoluer plus facilement ».
Marc-Henri, étudiant en 3ème année en alternance à l’IDRAC Paris pose une question à Houssam Nasrawin : « Quelles sont les clefs pour que la France redevienne attractive ? »

Houssam Nasrawin : « Le nombre de PME est en baisse en France. Le pays a du mal à s’ouvrir à l’international. Le système éducatif de la France n’est pas adapté à l’international, il faut s’adapter à un contexte plus terrain. »

Pour terminer le débat. Bertrand Boisselier interpelle le public et plus particulièrement les étudiants : « Faites attention. En France, on a de plus en plus de mal à recruter globalement. N’attendez pas trop, évitez les périodes inactives. Le BAC+5 des pays émergents coûte moins cher et a un meilleur niveau que le BAC+5 français. Soyez compétitif et concerné ! ».

Nicolas Sully conclut les débats. Il remercie les intervenants, le public présent et son équipe pour l’organisation de l’événement avant de terminer : « Nous sommes ravis d’avoir pu échanger et créer un lien privilégié avec vous ce soir. C’est très important. Nous espérons vivement continuer les débats et on transmettra cela aux prochains étudiants car cela fait bouger les choses pour nous étudiants et pour vous. »

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