En visite à l’Assemblée nationale, le président de la SNCF a annoncé que les prochains TGV seront low cost, avec plus de sièges et pas de voiture-bar. Il est également revenu sur l’affaire des trains trop larges.
Guillaume Pepy, le président de la SNCF à développer devant les députés de la commission du développement durable. Il a précisé son cahier des charges pour la commande des futurs TGV qui devraient être livré par Alsthom en 2018. Ce nouveau TGV serait low cost : « le cahier des charges a fondamentalement changé, puisqu’il est passé du « nec plus ultra », à 30 ou 35 millions d’euros par train, à un TGV qui, au siège passager, serait 30% moins cher (…) [pour pouvoir] faire des prix plus bas », a souligné M. Pepy, ce qui permettrait de faire baisser le coût du voyage de 30 % passager.
La SNCF a ainsi lancé un défi au constructeur français : il devra construire des rames avec plus de places, tout en conservant le confort actuel. L’une des différences majeures par rapport aux TGV actuels et la suppression du wagon bar, que Guillaume Pepy envisage. La SNCF pourrait opter, en effet, pour une autre option comme un chariot roulant qui viendrait directement à la rencontre des voyageurs, précise le président.
La stratégie menée par l’entreprise publique est avant tout économique. Depuis 2008, la rentabilité du TGV est en baisse. Celle-ci est la conséquence de la baisse de fréquentation – en partie dû à l’essor du covoiturage – mais également à la hausse des tarifs des péages du Réseau ferré de France (RRT).
Retour sur les trains trop larges
Guillaume Pepy est également revenu sur l’affaire des TER trop larges, qu’il a qualifié de « Vrai-faux scandale ». Le président de Réseau du RRF, Jacques Rapoport – interrogé conjointement par les députés avec Guillaume Pepy – a affirmé : «Si la décision était à prendre aujourd’hui, il ne fait aucun doute qu’elle serait la même ». « il y a sept hauteurs de quais différents, c’est le fruit de 150 ans d’histoire », rien qu’en Ile-de-France, assure t-il. A l’avenir ce genre de mésaventure devrait être évité par la réforme ferroviaire qui unirait au sein du même groupe la SNCF et La RRT.