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Mondial 2014 : Entre surprises et déceptions

Mondial 2014 /@aloboslife Flickr

Cette Coupe du Monde est un vivier de surprises. Qu’il s’agisse des révoltes sociales, de l’émergence des pays africains, ou encore de la force des gardiens, ce mondial surprend…

Guillermo Ochoa /@CARLOSKUBOpaintings Flickr

Le Mondial des gardiens

Les stars des attaquants étaient attendues cette année, mais le gratin a fini en purée. Ce sont les portiers qui brillent depuis le début de la compétition, et ce même quand leur équipe se fait éliminer.
Premier d’entre eux à s’être imposé comme le « maestro » du onze type des gardiens, Guillermo Ochoa. Celui qu’on appelle « Memo » a tout de même tenu 88 minutes avant d’encaisser son premier but lors du huitième de finale qui opposait le Mexique aux Pays-Bas. Louis Van Gaal l’a même qualifié de « fantastique » à l’issue de la rencontre. Le joueur de l’AC Ajaccio a fait de l’ombre à ses camarades mexicains, tout comme le costaricien Keylor Navas. Nul doute que ce joueur du Levante UD (meilleure défense du championnat) auteur d’une saison remarquable avec une cage inviolée 16 parties sur 37, sera courtisé par des grands clubs européens au terme de son Mondial.
Autre portier qui a su briller malgré l’éviction de son équipe – par la France – il s’agit de Vincent Eneyama. Le joueur du LOSC aura offert à ses coéquipiers une première période de répit avant le réveil des Bleus en seconde mi-temps. Malheureusement, il n’aura pas résisté à la frappe de Pogba.
Enfin, pépite africaine de ces huitièmes, Rais M’bolhi, portier algérien grâce à qui les Fennecs ont pu tenir leur match face aux hommes de Joachim Low hier avec six gros arrêts effectués. A l’instar de Manuel Neuer, parfois associé à un libéro, M’bolhi est resté dans ses cages, ce qui lui a permis d’être une valeur sûre pour son équipe.

Le Mondial des africains

Incontestablement, le monde avait les yeux rivés sur les cinq sélections africaines qualifiées lors de cette compétition. Elles, qui étaient également au nombre de cinq il y a quatre ans, plus l’Afrique du Sud, le pays hôte, ont réussi à mieux s’imposer. ‘On prend les mêmes et on recommence’ sauf que cette fois-ci deux équipes se sont frottées aux grands: le Nigéria d’une part face à la France, et, d’autre part, l’Algérie contre l’Allemagne. En 2010, seul le Ghana était parvenu à se hisser jusqu’en quarts de finale.
Le grand défaut de ces équipes, outre un niveau de jeu moins expérimenté? Elles ne tiennent pas en prolongations.  A l’image de l’Algérie qui, bien que combative hier, était totalement affaiblie après le temps réglementaire. Une aubaine pour la Mannschaft qui a pu reprendre le dessus et inscrire ses deux buts pourtant inespérés dans les 90 premières minutes.
Cependant, cette Coupe du Monde est celle des africains pour leurs couacs à répétition. Entre les problèmes de clans au Cameroun (Eto’o VS Song), en Côte d’Ivoire (Touré VS Drogba), de bagarres au Ghana entre Boateng et Muntari – ce dernier a d’ailleurs menacé un membre du staff avec un tesson de bouteilles –  et les soucis de primes que ce soit une fois de plus au Cameroun mais aussi au Ghana et plus récemment au Nigéria, le ridicule était de mise, contrairement aux grecs qui, eux, ont décidé de renoncer à leurs primes par passion pour leur nation.
Par ailleurs, une autre polémique a touché les deux dernières sélections encore en compétition lors des 8èmes: celle du Ramadan. En effet, de nombreux médias se sont intéressés au fait que les joueurs musulmans, notamment algériens et nigérians, seraient dans un état de fatigue avancé pendant leurs matchs puisqu’ils jeûneraient, ce qui favorise les blessures. Ramadan ou non, chaque joueur a été libre de pratiquer et la polémique est vite passée à la trappe après l’élimination de ces deux pays africains hier.

Le Mondial des échecs

Les équipes sud-américaines ont été mises sur un piédestal au sorti de cette phase de groupes. Or, on attendait forcément les « géants d’Europe » tels que l’Espagne, l’Italie ou encore le Portugal. Mais aucun des trois n’a su sortir des poules. Tandis que les Pays-Bas et la France, font figures de révélations européennes dans ce Mondial. L’Angleterre, quant à elle, n’a jamais brillé en compétition et n’était pas suivie de près par les bookmakers. Mais elle a surtout déçu parce qu’elle ne se trouvait pas dans un groupe dit « de la mort ». On a donc retrouvé des équipes usées et bien moins combatives que lors de l’Euro 2012 (dont la finale opposait d’ailleurs l’Italie de Prandelli à l’Espagne de Del Bosque).
Et qui dit lourds échecs dit départs:  c’est également la Coupe du Monde des démissions.
Sabri Lamouchi pour la Côte d’Ivoire, Alberto Zaccheroni pour le Japon ou encore Stephen Keshi au Nigéria, celle qui a le plus marqué est la démission de l’italien Cesare Prandelli. Lui qui a su développer le jeu avec la Nazionale en se séparant du style de jeu « catenaccio » – qui prévoit une défense à 5 en cadenas pour museler l’équipe adverse – a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec la Squadra. Il avait pourtant prolongé son contrat jusqu’en 2016 avant le Mondial, preuve qu’une élimination peut abattre.

Supporters brésiliens /@LordKhan Flickr

Le Mondial du peuple

Le football est l’opium du peuple, on le répète assez souvent et c’est une citation qui se confirme !
La population brésilienne, qui critiquait vivement l’arrivée de la compétition chez eux, s’avèrent être de fervents supporters. La raison est simple: outre leur amour pour la Seleçao, les brésiliens savent que si Neymar et ses partenaires se font éliminer, leurs revendications sociales seront oubliées de tous. Le pouvoir est donc l’un des mots d’ordre de cette Coupe. Les chiliens, eux, ont aussi profité de la pression populaire. Les fameux mineurs chiliens leur ont adressé un message lors de la phase de poules, les poussant à se dépasser pour ce peuple chilien qui souffre tant, entre catastrophes naturelles et pièges miniers. L’Amérique du Sud a donc cette grinta qui lui est propre pour des raisons extra-sportives, puisqu’entre football et politco-business, il n’y a qu’un pas.

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