Le patron de Free entreprend aujourd’hui la conquête du marché américain des télécoms en tentant d’en racheter un des principaux acteurs, T-Mobile.
Il a pris l’habitude de bousculer les codes, et ne compte pas s’arrêter là. En 2009, déjà, Xavier Niel chamboulait la téléphonie mobile française en introduisant sur le marché un quatrième opérateur : Free Mobile. Depuis, l’homme d’affaires a atteint son objectif : faire baisser les prix et faire de sa compagnie un des poids lourds du secteur.
Aujourd’hui c’est à un plus gros poisson que Niel s’attaque. En formulant une offre pour le rachat de T-Mobile, l’entreprise de télécoms américaine, l’homme d’affaires vise un énorme marché, le second au monde après la Chine en terme d’abonnés. Surtout, son entreprise de téléphonie mobile s’exporterait pour la première fois hors des frontières françaises. Dans le détail c’est Illiad, la maison mère de Free, qui rachèterait 56,6% de l’opérateur américain pour 15 milliards de dollars en cash, soit 11,2 milliards d’euros. Et si le financement allierait « fonds propres et dette » selon Illiad, Xavier Niel serait également mis à contribution. Les Echos révèlent ainsi que le patron de Free devrait mettre de sa poche un montant inférieur à 1 milliard d’euros.
Cette offre d’Illiad, qui vise donc à racheter T-Mobile, pourrait cependant ne jamais aboutir. Car l’entreprise américaine est actuellement détenue à 67% par l’allemand Deutsche Telekom, qui pourrait considérer d’autres offres plus intéressantes que celle de la firme française, comme celle de l’Américain Sprint. L’agence de presse Bloomberg révèle d’ailleurs, citant des sources internes, que Deutsche Telekom considèrerait l’offre d’Illiad comme moins attractive que celle de Sprint, bien que pas encore officiellement déposée.