Pékin se retrouve aujourd’hui face au problème tant redouté. L’ouverture sur le monde des territoires contrôlés par le Parti Communiste Chinois commence à amener des envies de démocratie. Et les esprits s’échauffent à Hong Kong.
Des élections comme déclencheur
Des élections au suffrage universel doivent avoir lieu à Hong Kong en 2017. Mais le début des contestations est apparu lorsque le pouvoir chinois a annoncé vouloir garder le contrôle des élections locales, notamment en choisissant les candidats qui seront proposés lors du suffrage. Les candidats devront être des « patriotes ». Ces trois candidats seraient désignés « afin de protéger la stabilité de Honk Kong à long terme », disait un officiel. Cette décision a déplu au mouvement pro-démocratique qui souhaite que les candidats puissent se présenter librement. Un mouvement qui souhaite une vraie élection démocratique.
manifestation à Hong Kong
Des blindés chinois en ville
Des véhicules blindés ont été vu en train de circuler sur de grandes artères d’un quartier de la ville, des photos des véhicules de l’APL (Armée Populaire de Libération). Le mouvement pro-démocratique a dénoncé une démonstration de force dans cette ancienne colonie anglaise qui bénéficie d’un régime particulier (le territoire bénéficie de sa monnaie, a sa propre politique d’immigration, etc..). Pékin entend donc garder la situation en main alors que le mouvement Occupy Central with Love and Peace a promis de bloquer le quartier d’affaires si le gouvernement ne faisait pas marche arrière.
Xi Jinping, dirigeant chinois à la tête du parti
Un gouvernement inquiet
Le passage de la déclaration du représentant chinois souligne une inquiétude bien plus large qu’une simple élection démocratique à Hong Kong. En disant que « céder à des mouvements illégaux ne feraient que conduire à d’autres mouvements illégaux à plus grande échelle », le gouvernement illustre une de ses plus grandes craintes, celle que son peuple aspire a la démocratie. Au vue de l’économie de marché dans lequel s’est lancé le pays, les ouvertures sur le reste du monde sont de plus en plus grandes et Pékin a du mal à garder la maitrise de la situation. Censure, répressions autoritaires & propagande peinent à canaliser les aspirations d’un peuple de déjà 1,35 milliard d’habitants.