Samedi 10 janvier dans la soirée, deux attentats suicides ont frappés le quartier à majorité alaouite de Jabal Mohsen à Tripoli au Liban, provoquant la mort de neuf personnes et faisant une trentaine de blessés. L’attaque a été revendiquée par le groupe Daech (ou EIIL) selon Nouhad Machnouk, le ministre de l’intérieur en place dans le pays.
Neuf morts et plus d’une trentaine de blessés, c’est le bilan laissé aujourd’hui par le double attentat-suicide qui a touché la ville de Tripoli au Liban. Samedi 10 janvier aux alentours de 18 heures, le café Al-Achkar du quartier de Jabal Mohsen (comprenant une majorité d’alaouites) a été visé par un kamikaze équipé d’une ceinture d’explosifs comportant 4 kilos de TNT.
Peu de temps après la première attaque et lorsque les secours commençaient à s’organiser, un deuxième homme est venu se faire exploser au même endroit. Le secteur a été totalement bouclé par les autorités compétentes avec la mise en place d’un couvre feu sur l’ensemble du weekend et une enquête a été ouverte.
Les affrontements entre chiites et alaouites sont fréquents et la tension reste palpable dans le pays, même si les attentats de samedi ont soulevé un élan de fraternité et d’union, au sein de la classe politique notamment.
Des attaques revendiquées
Selon le ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk, le double attentat a été commis par les islamistes du Front Al-Nosra, la branche syrienne du groupe Al-Qaïda qui a laissé un message par le biais de son compte Twitter.
Une revendication qui vient mettre l’accent sur un conflit qui s’enlise au sein du Liban, entre alaouites et chiites du Hezbollah qui accordent leurs soutiens au président Bachar Al-Assad et les sunnites, qui penchent du côté de l’opposition.
Notons qu’entre 2007 et 2014, le conflit qui divise actuellement le Liban sur ces questions c’est accentué et aggravé à cause notamment de la crise syrienne.
L’appel à l’union nationale lancé par l’ensemble de la classe politique risque fort de ne pas être entendu donc, suite à ces incidents qui viennent mettre de l’huile sur le feu au cœur d’une situation déjà délicate.