Lundi 8h00, l’heure à laquelle le monde se presse pour aller travailler. Vous êtes au top de vous-même. Chemise soigneusement repassée, cravate nouée, chaussures cirées. Vous avalez un café en vitesse, enfilez votre manteau et embrassez votre épouse. Elles ne sont ni dans votre poche, ni dans votre sac, ni dans le pot là-bas, à l’entrée. Impossible de mettre la main sur les clés de votre twingo première génération bleu indigo ! L’angoisse monte. Ah, si vous aviez la possibilité de « faire sonner » ces satanés clés. Tout le monde y a pensé un jour. Wistiki vient au secours des étourdis, avec sa balise géo-localisatrice à placer sur l’objet – qu’on perd trop souvent -.
Qu’est ce que c’est ?
De la taille d’un porte clé, elle émet un signal bluetooth détectable par le smartphone dans un rayon de 30 m à 50 m. Livré avec 4 dragonnes et 1 adhésif double face, elle s’attache, se colle, se glisse sur tous les objets petits et grands. Si l’objet perdu se trouve au-delà de ce périmètre, le smartphone enregistre la position GPS de l’objet. En activant le mode « laisse électronique », vous serez alerté lorsque votre objet s’éloignera de votre smartphone et anticiperez la perte de celui-ci.
Communauté
Tous ceux qui possèdent l’application peuvent chercher avec vous, sans même le savoir, constituant une sorte de service des objets trouvés 2.0. Lorsque l’un d’entre eux passe à proximité de votre objet perdu, son smartphone vous envoie automatiquement et anonymement la position GPS de votre objet. Vous voulez remerciez cette personne qui à retrouvé votre portefeuille ou votre chat ? Envoyez-lui un message par le biais d’une discussion instantanée anonyme !
Objet connecté « made in France »
Les frères Lassato, Bruno, Théo et Hugo, sont les créateurs du Wisitiki, qu’ils ont développé dans les laboratoires de CNRS de Centrale Lyon. «L’établissement donne vraiment à ses étudiants tous les moyens pour entreprendre, apprécie le jeune ingénieur. Nous avons eu accès à des logiciels très techniques afin d’arriver à la fabrication de prototypes de Wistiki l’an passé.» raconte Bruno, à 20Minutes. Les frères ont ensuite compté sur My Major Company, une plateforme de financement participatif pour concrétiser leur projet. Quelques 80 000 euros plus tard, soit la plus grosse levée de fonds de crowdfunding en France pour une start-up high-tech, les jeunes entrepreneurs peuvent sereinement envisager la commercialisation de leur joujou.
De beaux jours devant eux
En 6 mois de vente en ligne, 35 000 balises se sont vendues en France, en décembre 2014. La PME, qui compte cinq salariés à Paris et une production à Bayonnes, ne compte pas s’arrêter là. Exposée au CES Las Vegas 2015, la start-up a puisé environ 10.000 euros dans ses réserves, investissement qui devrait lui rapporter beaucoup plus gros, si les retombées commerciales attendues sont au rendez-vous.« Maintenant que nous avons construit des bases solides en France, il est temps de faire connaître notre innovation à l’international» déclare Bruno Lassato, aux Echos. Une prochaine version plus fine et plus petite est en préparation. Tile, son concurrent américain, n’a qu’a bien se tenir.
Une explication très gestuelle du Wistiki par l’un de ses fondateurs, Bruno, lors de l’événement Osons la France, le 5 décembre à Paris.