Le juge constitutionnel Sergio Mattarella, âgé de 73 ans, est devenu Président de la République italienne après avoir obtenu les 505 votes de grands électeurs nécessaires.
Alors qu’il se destinait à être professeur de droit, il entre en politique en 1980 après l’assassinat par la mafia de son frère, président de la région de Sicile. Il est alors parlementaire pendant 25 ans au cours desquels il fut 5 fois ministres avant de devenir en 2011 juge de la Cour constitutionnelle. Fondateur du Parti démocrate il est décrit par l’écrivain Leonardo Sciascia, un intime de la famille, comme « tenace, inflexible, capable de supporter d’énormes quantités de douleur et de sacrifices ».
Soutenu par le chef du gouvernement Matteo Renzi, Sergio Mattarella succède à Giorgio Napolitano ayant démissionné début janvier. Son prédécesseur voit même en lui «une personnalité loyale, crédite, cohérente et fidèle à la Constitution ». Réputé pour sa droiture, il était pourtant inconnu du grand public. Il fut élu ce samedi 31 janvier avec 665 voix, soit largement au-dessus des 505 voix nécessaires.
Buon lavoro, Presidente Mattarella! Viva l’Italia
— Matteo Renzi (@matteorenzi) 31 Janvier 2015
« Bon travail, président Mattarella ! Vive l’Italie ! » a tweeté Matteo Renzi en apprenant l’issue du vote.
Bien que ses attributions soient essentiellement honorifiques, le Président italien est une personnalité respectée de la classe politique. Il est élu au suffrage universel indirect pour un mandat de sept ans renouvelable sans limitation. Il est le garant de l’unité nationale et c’est à lui qu’il incombe d’apaiser les tensions et d’arbitrer tout conflit politique. Aussi, il nomme le gouvernement, promulgue les lois et commande les forces armées. Il est irresponsable politiquement et ne peut être contraint à la démission. Il peut néanmoins être mis en accusation par le Parlement pour haute trahison ou attentat à la Constitution italienne.