Auteur d’une sortie remarquée, Nicolas Sarkozy a de nouveau été le roi de la formule cette semaine. Lors d’une interview, il a ainsi déclarer que voter FN, « c’était faire gagner la gauche au second tour ». Réalité ou coups de com ? Une chose est sure, a trois semaine des départementales, le FN à le vent en poupe dans les sondages, crédité jusqu’a 33 % des intentions de votes, un score qui serait à la fois historique et inquiétant tant la monté du FN et aussi couplée à une abstention qui s’annonce plus forte que jamais.
Marine Le Pen parlait de l’UMPS, formule choc qui avait au moins un fondement légitime se rapportant aux politiques libérales et pro-européennes que nous offrent les deux partis depuis 30 ans, on a maintenant le moins ronflant PS/FN, sorte de copié collé en plus moche de la formule à succès de la leader frontiste. Cette formule est la suite logique de la stratégie de ni/ni à laquelle se livre l’UMP depuis quelques années. Mais la réalité est là, derrière cette phrase se trouve un phénomène passéiste. Si le FN était utilisé par le PS dans les année 1980 et 1990, le monstre utile créé à l’époque à évolué pour devenir un parti capable de lorgner aussi bien sur l’électorat de gauche que sur l’électorat de droite. L’échec de l’UMP et du PS face à ce phénomène se trouve en réalité dans le reniement des promesses mais aussi du passé de leur courants politiques respectifs.
Car en effet, qui peut dire que la politique menée par Hollande soit de gauche ? Qui peut dire que la politique menée par Sarkozy soit gaulliste ? C’est ici que réside le vrai malaise et Sarkozy comme Hollande sont trop intelligents pour l’ignorer. La réalité est que le FN, en gardant ses thématiques historiques a sut phagocyter des thèmes de prédilections de gauche (Laïcité, programme en apparence social) et de droite (souveraineté). La formule de l’ancien président est donc en réalité un aveux d’impuissance quant à son espace politique qui se fait rogner jour après jour par un FN profitant de la situation. La visée est pour le moins perverse car dans un moment politique ou il s’agit de proposer enfin une alternative républicaine permettant a la France d’aller de l’avant, Nicolas Sarkozy cherche finalement à faire peur à son ancien électorat disposé maintenant à voter FN au lieu de les convaincre.