Une des deux boîtes noires de l’Airbus A320 a été retrouvée. L’appareil, de la compagnie Germanwings, s’est crashé le 24 mars dernier, à Barcelonette, dans les Alpes françaises. Le bilan est lourd, 148 personnes sont décédées. La police dispose désormais de nouvelles informations permettant d’écarter la piste d’un acte terroriste, grâce à cette boîte noire.
Le procureur de la République de Marseille, Brice Robin a confirmé les révélations de la boîte noire. D’après les écoutes le pilote a annoncé à Andreas Lubitz, co-pilote, ne pas avoir eu le temps de se rendre aux toilettes avant l’embarquement. Une fois l’appareil stabilisé à hauteur de croisière de 11 000 mètres d’altitude, le pilote a demandé à Andreas Lubitz de préparer l’avion à l’atterrissage pendant qu’il se rendait aux toilettes. Ce dernier lui a répondu « j’espère, on verra ». Au retour du pilote, quelques minutes plus tard, la porte blindée du cockpit était verrouillée. Par mesure de sécurité pour les pilotes, cette porte ne peut être ouverte de l’extérieur. Il a toqué plusieurs fois, s’est identifié à l’interphone et a appelé son partenaire de vol. Aucune réponse. Il s’est inquiété et lui a ordonné d’ouvrir « cette foutue porte ». Elle ne sera jamais ouverte. S’en sont suivies huit longues minutes de descente avant que l’avion ne finisse par se crasher dans les montagnes.
Les enquêteurs en ont la preuve, c’est bien le co-pilote Andreas Lubitz qui a actionné la descente de l’avion. Sa respiration est audible dans les écoutes de la boîte noire, ce qui révèle qu’il était conscient au moment des faits. C’était donc un acte délibéré de la part d’Andreas Lubitz.
Cet acte a coûté la vie à 144 passagers et 6 membres d’équipage. D’après le procureur de Marseille « le relevage des corps a commencé depuis mercredi après-midi. » Les familles et amis des victimes se rendent sur les lieux du crash pour se recueillir.
La deuxième boîte noire est toujours recherchée. Celle-ci contient tous les paramètres de vol, seconde par seconde sur une durée de vingt-cinq heures. Elle permettra aux enquêteurs d’en savoir plus sur les conditions du crash de l’A320.