Après vingt six jours de grève, le médiateur de Radio France dépose son premier rapport. L’assemblée générale vote ce matin, 13 avril, la poursuite ou non du mouvement de grève.
Rappelons qu’il y a bientôt un mois, l’État a annoncé à Radio France, une baisse budgétaire. Les syndicats ont alors lancé un mouvement de grève car ils craignent que les efforts soient fait sur la masse salariale. Ajoutons à cela la situation du PDG de la maison, Mathieu Gallet, qui a rénové son bureau à hauteur de 5 000 euros et a recruté un conseiller en communication lui coûtant 90 000 euros à l’année. Il a ainsi perdu la confiance de ses salariés et se retrouve seul face au conflit inédit que vit Radio France. Le projet proposé par le PDG n’a pas convaincu Fleur Pellerin, ministre de la culture, qui lui demande un « projet stratégique et financier stable documenté et incarné. » C’est ainsi, pour aider la Maison de la Radio, qu’elle a fait appel à un médiateur. « Il va accompagner, sur le plan du dialogue social, une discussion plus approfondie sur l’avenir de l’entreprise et ses réformes, qui doit aboutir à la signature du nouveau contrat d’objectif et de moyens entre l’État et Radio France. » a expliqué, la ministre de la culture, lors d’une interview réalisée par nos confrères du Monde.
Il a fallut trois jour au médiateur, Dominique Jean Cheretier, pour déposer son rapport. Malgré cela les parties ne sont toujours pas d’accord, voire déçues de certaines décisions. Les syndicats continuent d’évoquer des « points de blocage » ainsi qu’une « réduction nette d’effectifs, de 250 à 330 équivalents temps plein » sans compter les 300 à 380 départs volontaires. Guillaume Baldy, issu du syndicat Unsa a expliqué « On a l’impression que le médiateur n’a pas servi à grand-chose. » Un salarié a résumé aujourd’hui 13 avril qu’ «Il faut absolument que chacun y mette du sien, s’ils arrivent sans rien ce matin, on sera vraiment dans une merde noire. »
Chacun espère que d’ici la fin de la journée des mesures seront prises et satisferont les parties afin que cesse la plus longue grève qu’ait connu Radio France.