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DAECH : mais qui peut le stopper ?

Stopper la terreur Daech. C’est dans ce but ultime que se réunit le groupe des 22 pays membres de la coalition internationale à Paris aujourd’hui, mardi 2 juin. Cette dernière, présidée par les Etats-Unis, va tenter de trouver de vraies solutions durables même si celles envisagées ne penchent pas toutes du même côté de la balance.

Les 4 000 raids américains n’ont pas suffi. L’Etat Islamique (EI) avance toujours plus loin et personne ne semble être en mesure de l’arrêter. Même le secrétaire d’Etat américain John Kerry a échoué. Une chute en vélo l’a empêché de venir assister à cette réunion particulière. Pourtant, la semaine dernière l’armée irakienne, qui avait été jugée incompétente par les USA, a réussi à reprendre une partie de la ville de Ramadi, point stratégique pour Daech. Malheureusement, les forces armées ne font pas le poids face aux camions bombes de l’EI. Le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi vient en quête d’aide du groupe des 22 membres de la coalition internationale réuni à Paris, afin de reprendre la province d’Al-Anbar, occupée depuis le 17 mai. Le véritable enjeu consiste à freiner l’avancée spectaculaire de l’EI, qui semble invaincu malgré les tentatives répétées depuis les 10 derniers mois.

L'EI a prit possession de la province d'Al-Anbar depuis le 17 mai. L'enjeu aujourd'hui est de trouver comment reprendre le contrôle de ce territoire et freiner l'avancée folle de l'Etat Islamique.

L’enjeu aujourd’hui est de trouver comment reprendre le contrôle du territoire d’Al-Anbar et de freiner l’avancée folle des djihadistes.

L’échec de la coalition 

La prise de la ville de Palmyre en Syrie avait créé une vaste onde de choc pour la communauté internationale. Le premier ministre irakien espère que ces homologues seront réceptifs à ses requêtes et qu’ils envisageront de renforcer leurs attaques. Car, l’inaction américaine a été vivement critiquée, notamment par l’Irak et l’Iran. Et le président Obama, lui, ne prévoit aucun changement de stratégie. En revanche, la coalition menée par les Américains, reconnait devoir impérativement renforcer son engagement et sa stratégie en Irak. Il s’agit d’accroître les ressources des forces armées irakiennes et les frappes aériennes ainsi que, et j’insiste sur ce point, l’insertion politique et militaire des forces locales sunnites. En outre, les milices sunnites se plaignent du manque de confiance de la part de la coalition.

Carte sunnite chiite

Washington s’inquiète du rôle des milices chiites dans ce conflit

Mais il convient de contraster cette information. Car oui, Washington s’inquiète de la présence des milices chiites et leur importance dans les combats contre les djihadistes. La Maison Blanche redoute que ces milices ne fassent bande à part, défiant leur autorité et surtout instaurant leurs propres règles sur les territoires occupés. Les Etats-Unis craignent vraisemblablement de voir l’influence de l’Iran gagner du terrain. En effet, l’Iran soutient avec ferveur ces milices chiites et ne manque pas de le faire comprendre, instaurant le doute sur les véritables intentions de l’Iran dans ce conflit. L’enjeu de cette réunion consiste donc à réussir à trouver une stratégie mais surtout à réellement réussir à unir leurs forces sans méfiance. Ou du moins d’aller dans la même direction quant à la résolution de l’échec cuisant face à l’avancée de Daech.

Carte Daech

La zone d’ombre illustre l’avancée de l’Etat terroriste et le contrôle de ses territoires.

Bachar Al-Assad ou pas ?

On a vu certains députés français partir le mois dernier en Syrie pour rencontrer Bachar Al-Assad. Certains envisagent de se tourner vers le dictateur syrien pour mettre un terme à la menace Daech, tandis que d’autres comptent sur leurs seules forces, inactives jusque-là. Il est vrai que les milices pro-Bachar semblaient être une option solide ou du moins exploitable pour contrer les djihadistes en Syrie. La prise de Palmyre le mois dernier, prouve en revanche que Bachar Al-Assad ne peut devenir un des piliers dans cette lutte internationale. Encore faudrait-il que les 22 membres parviennent à un accord et agissent en conséquence vu l’urgence du problème malgré leurs divergences d’opinions et leurs querelles personnelles.

 

Baz

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