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« Tel-Aviv sur Seine » la polémique qui fait tâche

Comme chaque année la ville de Paris a offert aux parisiens la possibilité de bronzer sur les quais de Seine. Paris Plage est, depuis 2002, l’animation phare de la capitale, en tout cas, la fierté de sa mairie. Chaque année, l’évènement met en valeur une ville et un pays, pour garder sa fraîcheur et mettre en avant la diversité culturelle. Mais le choix de 2015, Tel-Aviv, a soulevé un tollé. La polémique s’emballe. 

Crédit photo: huffingtonpost.fr

Crédit photo: huffingtonpost.fr

Pourquoi Tel-Aviv ? 

Après des villes comme Athènes, de Polynésie ou encore du Brésil, c’est Tel-Aviv qu’Anne Hidalgo et son équipe ont retenu. Pourquoi ? La mairie de Paris s’est expliquée. C’est au détour d’un déjeuner avec les élus locaux que le Conseil de Paris a partagé en Israël au mois de Mai que la décision a été prise. Tel-Aviv est une ville « amie » de la capitale avec laquelle Paris partage beaucoup de projets: une déclinaison locale de la Nuit Blanche, des incubations de start-ups parisiennes à venir… Et enfin, une ville nocturne surnommée « la Ville qui ne dort jamais ». Un choix logique et sensé en somme, s’il n’avait pas le goût amer des massacres de l’été dernier. 

Gaza fin juillet 2014. Crédit photo: mashable.com

Gaza fin juillet 2014. Crédit photo: mashable.com

Un mauvais souvenir:

Cette manifestation qui a pour but de partager la culture israélienne et la faire découvrir, fait terriblement écho aux massacres de Gaza survenus il y a près d’un an. Le 5 août 2014, un cessez-le-feu était signé entre palestiniens et israéliens après 29 jours de guerre. Le bilan était lourd: près de 2000 palestiniens tués, avec une écrasante majorité de civils rien que pour ce petit mois. La ville de Gaza s’en était réveillée détruite et peine encore à se reconstruire.

Des réactions vives:

Les réactions ne se sont pas fait attendre, à quelques jours du début de « Tel-Aviv sur Seine », les associations haussent le ton. Pour l’association France Palestine Solidarité c’est une « opération de communication au goût amer », « une bien étrange façon de faire écho aux massacres de l’été dernier ». Mme Simonet du Parti de Gauche a demandé l’annulation ou la réorganisation de l’opération: « une année après les massacres sur la bande de Gaza par l’Etat et l’armée israélienne, et alors que le gouvernement israélien intensifie sa politique de colonisation ». Elle voudrait la voir placée sous le signe de la paix et de la coopération entre israéliens et palestiniens. Pour elle, la ville de Paris fait preuve « d’indécence ».

Anne Hidalgo ne s’est pas démontée et à appelé les parisiens à venir nombreux profiter de l’animation.

Photo de couverture: Paris plage et une plage de Tel-Aviv. Crédit: lefigaro.fr

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