Une attaque perpétrée par Boko Haram contre un village du Nigéria a fait 86 morts dont de nombreux enfants dans la soirée du samedi 30 janvier. Les hommes de Boko Haram ont tiré sur les villageois et mis le feu aux habitations du village du Dalori dans le nord-est du Nigéria.
L’horreur, c’est un survivant qui la raconte aux troupes et médias présents sur place. Caché dans un arbre, il assistait impuissant au massacre de son village par les terroristes de Boko Haram. Dans la soirée du samedi 30 janvier, les hommes armés du groupe djihadiste Boko Haram ont mis le feu aux huttes du village de Dalori dans le Nord du Nigéria. Dans son témoignage, le survivant dit avoir entendu les cris des enfants et des villageois brûlant à mort.
Dans cette attaque, 86 personnes sont décédées, 62 autres ont été transportées à l’hôpital, la plupart souffrant de graves brûlures, a déclaré Abba Moussa, membre du personnel de l’hôpital de Maiduguri. Selon les témoignages, des dizaines de cadavres et des corps calcinés avec des blessures par balles jonchaient les rues du village de Dalori.
Les quatre-vingt-six corps ont été recueillis dimanche après-midi, selon Mohammed Kanar, coordinateur de la National Emergency Management Agency.
Le massacre a duré près de quatre heures
Après une fusillade meurtrière, les hommes armées de Boko Haram ont poursuivi leur massacre pendant près de quatre heures par la mise à feu du village où des enfants ont péri, brulés vifs. Les explosions de trois femmes kamikazes ont mis fin à la tuerie. Elles se sont fait exploser à la sortie du village voisin de Gamori, alors que des villageois tentaient de fuir pour échapper au massacre.
Rescapé de ce bain de sang, Alamin Bakura raconte l’horreur des événements à l’Associated Press, pleurant sur un appel téléphonique, par lequel il apprend que des membres de sa famille ont été tués, d’autres blessés.
25 000 réfugiés se trouvent dans la région
Les lieux de l’attaque se situent non loin de deux camps abritant 25 000 réfugiés, à seulement 5 kilomètres de la ville de Maiduguri. Il s’agit de la plus grande ville du nord du Nigéria mais elle est tristement célèbre pour être le berceau de Boko Haram.
Les militaires ont dû faire face à des hommes mieux armés
Les troupes sont arrivées à Dalori aux alentours de 20h40 samedi mais ont été incapables de surmonter les assaillants, qui étaient mieux armés, ont déclaré des soldats qui ont accepté de parler sous condition d’anonymat puisqu’ils ne sont pas autorisés à parler à la presse. Les militaires n’ont pu faire face aux combattants de Boko Haram qu’après l’arrivée des renforts d’armes lourdes.
Les militaires et villageois craignent une nouvelle attaque. Le groupe armé Boko Haram a attaqué des cibles faciles selon les forces de l’ordre, tandis que de plus en plus d’attaques sont perpétrées avec des kamikazes, ce qui rend la lutte plus compliquée.
Le soulèvement islamique orchestré par Boko Haram dure depuis 6 ans. Dans leurs massacres, les djihadistes affiliés à l’État islamique ont tué près de 20 000 personnes et entraîné le déplacement de 2,5 millions de personnes.
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