Du 15 au 17 Mars, le Saut Hermès était de retour au Grand Palais Éphémère. L’occasion de réunir soixante des meilleurs cavaliers au monde et vingt espoirs internationaux de moins de 25 ans, pour leur permettre de se mesurer sur des épreuves 5*, plus haut niveau de compétition de Saut d’Obstacle. Et pour cette 14ème édition – la dernière avant de retrouver la verrière du Grand Palais – la France a particulièrement brillé…
Bruits de sabots martelant la piste, public qui retient son souffle avant de faire retentir ses applaudissements dans tout le Grand Palais Éphémère… Cette année encore, le Saut Hermès s’est invité entre la tour Eiffel et l’École Militaire. Et c’est dans une atmosphère imprégnée de l’esprit Hermès que quelques-uns des meilleurs cavaliers et chevaux au monde ont pu se mesurer aux obstacles de cette compétition 5*.
Alors que le grand public a pu alterner entre émerveillement devant les couples en lice et flâneries de la boutique Hermès à la librairie équestre, les athlètes n’ont cessé de se surpasser d’obstacle en obstacle. Les Français ont d’ailleurs particulièrement brillé cette année, faisant retentir la Marseillaise cinq fois dans le week-end ! Si le Maréchal Joffre avait encore été encore vie, il aurait sans doute apprécié le spectacle qui s’est déroulé aux pieds de la statue qui lui rend hommage…
Edward Levy ouvre le bal
Première épreuve du week-end, première victoire française. En selle sur sa jument Confidence d’Ass, Edward Levy s’est hissé sur le haut du podium du Prix du Grand Palais, juste devant deux autres tricolores : Julien Anquetin et Kevin Staut. De quoi ravir le public français venu encourager ses cavaliers préférés. Ce podium 100% tricolore ne sera d’ailleurs pas le seul du week-end : le lendemain, c’est tout de Hermès vêtu que Simon Delestre remportera le Prix GL Events, organisateur de l’événement. Derrière lui, deux des cavaliers vainqueurs aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 : Philippe Rozier et Kevin Staut. Une performance prometteuse, à quelques moins des Jeux Olympiques de Paris…
Une jeunesse française prête à assurer la relève ?
Au-delà des épreuves 5* qui voient s’affronter les meilleurs cavaliers mondiaux, le Saut Hermès a aussi à cœur de valoriser la jeunesse. C’est ainsi que l’épreuve des U25 met en avant à travers un format de type Coupe des Nations, vingt cavaliers et cavalières de moins de 25 ans. Par binômes, ils représentent dix nationalités. Et là encore, dès le premier jour, c’est un Français qui s’est imposé. Âgé de 19 ans seulement, William Ligier De La Prade ne sort pas de nulle part : sacré Champion de France des jeunes cavaliers en mai dernier, il faisait partie de l’équipe de France lors des derniers Championnats d’Europe. En selle sur sa jument Galilée, il s’est emparé de la première marche du podium, devançant l’Argentin Matias Larocca et le Belge Mathieu Guéry. Si le lendemain, c’est la Belgique qui s’imposera (avec, cette fois, Jules van Hoydonck), les cavaliers français William Ligier De La Prade et Jules Orsolini finiront par l’emporter lors de la Finale des Talents Hermès.
Julien Anquetin clôture le Saut Hermès en beauté
À l’issu de la dernière épreuve du week-end, le Saut Hermès se termine aussi bien qu’il a commencé pour les français… Julien Anquetin faisait partie des neufs cavaliers sur cinquante à sortir du Grand Prix en étant sans-faute. Mais à ce moment-là, rien n’était encore gagné : ses concurrents au barrage étaient redoutables, et le public n’a cessé de retenir son souffle durant ces neuf derniers passages, effectués à toute vitesse par les finalistes. Finalement, c’est à 28 centièmes de seconde que tout s’est joué. Julien Anquetin l’emporte juste devant son compatriote et ami Julien Epaillard, reconnu pour être le cavalier le plus rapide au monde. À une seconde d’écart derrière eux, c’est le Colombien René Lopez Lizarazo qui vient compléter cet ultime podium. Cette victoire, c’est seulement la deuxième de Julien Anquetin dans un CSI 5*, et la première en France. De quoi regonfler d’espoir et d’émotions le cavalier, mais aussi le public, qui a largement eu de quoi patienter avant les Jeux Olympiques de cet été…