Six élèves de seconde vivant à Lorient ont séché une heure de cours d’EPS. Mais ils ont bénéficié d’un mot d’excuse infaillible ! Signé, non pas de leurs parents, mais du président de la République française en personne ! Emmanuel Macron était en effet en visite au port de pêche de Lorient jeudi, raconte Ouest-France.
Alors les six adolescents n’ont pas voulu rater l’occasion d’approcher le président fraîchement élu, quitte à zapper leur cours d’éducation physique et sportive. « On s’inquiétait parce qu’on allait être en retard au cours de sport à 13h30, raconte Elouan, 16 ans. On se disait qu’on allait se faire engueuler. À côté de nous, un journaliste ou quelqu’un qui travaille au port nous a entendus et nous a dit « vous n’avez qu’à faire signer un mot à Macron ». »
Emmanuel Macron a joué le jeu
Le conseil du journaliste n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Ni une ni deux, Yoan a pris un stylo, un bout de papier et s’est mis à griffonner : « Je soussigné Emmanuel Macron, Président de la République et chef de l’armée, nous autorise à arriver en retard pour me rencontrer ». Puis il a tout simplement attendu que le chef de l’état passe pour lui demander de le signer. « On a attendu qu’il passe à côté de nous ». Et Yoan de lancer : « Monsieur le Président, on a un mot à vous faire signer ! »
Présente au moment de la visite du chef de l’Etat, une représentante du comité En marche ! de Pontivy a pris le relai du président et « ajouté son nom et numéro de portable sur le mot en […] disant, « si les surveillants ne vous croient pas, qu’ils m’appellent pour confirmer ». »
« On a présenté le mot aux surveillants. Le CPE, tous les gens de l’accueil sont venus voir et ils ont rigolé. Le CPE a même fait une photocopie du mot et l’a affiché dans son bureau. Il nous a rédigé un billet de retard, avec pour motif : « Rencontre avec Emmanuel Macron. » On l’a montré au prof de sport, qui s’est marré aussi et nous a acceptés en cours », racontent au quotidien Yoan, Hazal, Juliette, Elouan, Solène et Yaz.
Et les parents, qu’ont-ils pensé du stratagème de leurs enfants ? « Les miens n’étaient pas fâchés, confie Elouan. Eux aussi ont rigolé… ils étaient même un peu fiers, je crois. » Bon après on ne vous conseille pas d’aller demander des mots d’excuse au président à chaque fois que vous avez la flemme d’aller en cours de sport.