Après les révélations sur l’affaire Duhamel, Le Monde a rapporté que le directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, était au courant des accusations d’inceste.
Depuis le 4 janvier les révélations d’inceste visant Olivier Duhamel — portée par Camille Kouchner — ébranlent l’institution Sciences Po. Le Monde a depuis révélé que Frédéric Mion, le directeur de l’établissement, était au courant des accusations depuis 2019. Les étudiants se sont donc empressés de réagir.
Vers 8 heures ce matin, une petite quarantaine d’élèves se sont groupés devant l’école parisienne pour manifester leur « dégoût » et réclamer la démission de leur directeur. Les étudiants qui se relaient n’étaient plus qu’une dizaine à 11 heures. Sur les grilles de l’école, des pancartes où l’on peut lire « Des violeurs enseignants, un complice président », « Pas de prescription dans la tête des victimes », « la honte démission » comme l’indique Le Figaro. « On est là, on est là, même si Mion ne le veut pas. Nous on est là pour mettre fin à l’omerta et au patriarcat », scandent-ils.
Selon le quotidien, l’ambiance reste calme malgré la motivation des étudiants. Loïc, étudiant en 3e année, explique que Frédéric Mion « a menti aux étudiants en envoyant un mail qui disait que la communauté de Sciences Po était stupéfaite. On s’est rendu compte qu’il était au courant. Nous exigeons sa démission« . « Il n’y a pas de meilleur mot. Comment se sentir en sécurité dans notre institution quand ce genre d’affaire est couverte ? Comment est-on censé avoir confiance ? » se désole Baptiste.
L’Uni Sciences Po évoque le même sentiment : « Tout d’abord, on nous dit que personne n’est au courant. Ensuite, le directeur avoue qu’il savait ces rumeurs. (…) Nous voulons que la lumière soit faite sur cela ». Interrogé par l’AFP sur une éventuelle démission de Frédéric Mion, son entourage a indiqué que « pour l’instant il travaille à assurer la continuité de l’établissement ». Les étudiant eux, affirment ne pas lâcher l’affaire : « On restera là tant que Mion ne sera pas parti. C’est lui ou nous ».