Matthieu Orphelin, porte-parole du candidat à la présidentielle Yannick Jadot, s’est vu mis à l’écart en raison de sa proximité avec l’ancien ministre Nicolas Hulot, accusé de viol et agressions sexuelles.
Coup de théâtre chez les écolos. Après la diffusion du numéro d’Envoyé Spécial dédié à l’affaire Nicolas Hulot, le porte-parole du candidat EELV Matthieu Orphelin a été « mis en retrait de ses responsabilités« . C’est le directeur de campagne de Yannick Jadot, Mounir Satouri, qui a annoncé la décision dans un communiqué : « Il a été décidé de mettre Matthieu Orphelin en retrait de ses responsabilités de porte-parole dans la campagne présidentielle écologiste. La sérénité nécessaire à l’exercice de ses fonctions n’est plus possible suite aux révélations d’Envoyé spécial ».
En effet, le député du Maine-et-Loire était proche de l’ancien ministre accusé de viol et d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Ce qui a suscité « plein d’interrogations (…) sur l’état de la réalité de ce que savaient ses proches« . L’objectif de cette décision était donc « de le libérer de cette responsabilité (de porte-parole) et le laisser libre de ses réponses et de sa communication« .
« Je refuse de payer pour quelque chose que je n’ai pas fait »
Pour sa part, Matthieu Orphelin semble avoir mal vécu la mesure prise par Yannick Jadot. « Je refuse de payer pour quelque chose que je n’ai pas fait. Je crois qu’il avait plein d’autres façons de gérer cela. Comme par exemple, poser les questions aux femmes qui avaient témoigné en demandant si j’étais impliqué de près ou de loin (dans l’affaire Hulot) » a-t-il déclaré sur le plateau de C à Vous.
Toutefois, Matthieu Orphelin a avoué « respecter cette décision » mais l’a trouvé « un peu inélégante« . « L’injustice, c’est pour les femmes, moi, je ne suis pas une victime. Je n’étais au courant de rien, j’ai découvert ces témoignages comme tout le monde » a-t-il poursuivi. De ce fait, l’élu a affirmé son total soutien aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.
Il a quand même tenu à se justifier dans un communiqué publié sur son compte Twitter en précisant à nouveau qu’il n’a « jamais couvert le moins agissement répréhensible de Nicolas Hulot » et que dans tous les cas, il « souhaitait mettre fin » à ses fonctions de porte-parole avant le 20 décembre pour des raisons politiques.