Alors qu’une instruction est en cours après les accusations visant l’ex-présentateur du JT, celui-ci est visé par de nouveaux témoignages d’autrices l’accusant de viols et agressions sexuelles. D’après ces femmes, PPDA profitait de sa position dans le monde de l’édition pour abuser d’elles. Selon l’AFP, l’ancien journaliste est actuellement visé par deux enquêtes à Nanterre.
Deux enquêtes en cours contre PPDA
Le journal Libération a publié ce mardi trois nouveaux témoignages contre l’ex présentateur vedette du JT de TF1. D’après l’AFP, PPDA a été entendu en audition libre en juillet dans le cadre d’une enquête ouverte pour viols et agressions sexuelles.
L’ancien journaliste, qui conteste ces accusations, est visé par deux enquêtes à Nanterre. La première enquête porte sur deux plaintes déposés en décembre 2021, l’une pour viol en 1985 et l’autre pour agression sexuelle en 2013. Au moins sept femmes, âgées de 20 à 60 ans ont témoigné entre décembre 2021 et cet été et au moins trois d’entre elles ont porté plainte malgré le fait que ces faits soient prescrits.
La seconde enquête, en cours à Nanterre porte sur les accusations de viols de l’écrivaine Florence Porcel, la première femme à avoir porté plainte en février 2021. Elle accuse Patrick Poivre d’Arvor de l’avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et à une fellation en 2009. Une enquête préliminaire avait fait suite à ses accusations et avait recueilli le témoignage de 22 autres femmes pour viols, agressions sexuelles et/ou harcèlement sexuel. L’enquête avait finalement été classée sans suite en juin 2021. L’écrivaine avait à nouveau porté plainte pour obtenir l’ouverture d’une nouvelle enquête.
De nouveaux témoignages contre l’ancien présentateur
Les témoignages recueillis par Libération concernent trois femmes du monde de l’édition et évoquent l’existence d’un certain mode opératoire acté par l’ancien journaliste. Ce dernier consistait à inviter ses proies au journal télévisé ou à ses émissions littéraires avant de les faire monter dans son bureau. L’ une d’elles était mineure au moment des faits. Les potentielles « victimes » s’interrogent également sur le silence du monde de l’édition à ce sujet.
Parmi ces femmes, Bénédicte Martin. Cette dernière raconte qu’en novembre 2003, quand elle avait 24 ans, PPDA l’aurait «saisie par la gorge en lui faisant une clef avec le bras». Celle qui était alors une jeune femme feinte : «Non, pas comme ça, on vaut mieux que ça», lui propose de se revoir une autre fois et se sauve.
Une autre, Margot (Anne) Cauquil-Gleizes, mineure âgé de 16 ans au moment des faits, évoque : « Il me bascule sur le lit, me déshabille, me pénètre. Ça dure cinq minutes à peine. Je reste complètement passive, je ne comprends pas ce qui m’arrive ». Juliette (nom d’emprunt), elle, dénonce un viol ayant eu lieu en 2000 : «Une pénétration rapide, sans tentative de séduction aucune, “le simple assouvissement d’un besoin”».