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Agricultrice décédée : pourquoi certains députés ont-ils refusé de faire une minute de silence à l’Assemblée nationale ?

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Suite au décès de l’agricultrice mardi 23 janvier, en Ariège, le président de Parti communiste, André Chassaigne, a demandé une minute de silence à l’Assemblée nationale. Faute d’accord, l’initiative n’a pas abouti.

Mardi 23 janvier au matin, une agricultrice et sa fille ont été fauchées sur un barrage lors des manifestations. Alexandra Sonac, 36 ans est décédée sur le coup. Sa fille de 12 ans, Camille, est morte des suites de ses blessures, plus tard dans la journée. Suite à ce terrible événement, la colère des agriculteurs s’est amplifiée. Lors de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, le Parti communiste, soutenu par Les Républicains, a demandé une minute de silence. Mais l’initiative, contestée par d’autres partis, a échoué.

LFI conteste

Porté par la voix de l’insoumis Éric Coquerel, le groupe LFI s’est opposé à cette minute de silence. L’élu a posé une condition sur l’initiative rapporte Le Parisien. Selon lui, si une minute de silence a lieu pour l’agricultrice décédée, une autre doit se tenir en mémoire des deux adolescents de 14 et 18 ans tués la semaine dernière dans un affrontement entre quartiers à Saint-Denis. Cette position est également défendue par le président du groupe Les écologistes, Cyrielle Chatelain.

Réglementation de la minute de silence

Malgré le discours discutable de La France Insoumise, d’autres groupes s’y sont opposés par soucis d’encadrement. Sylvain Maillard député Renaissance s’est également montré contre cette proposition rappelant la réglementation de la minute de silence. De leur côté, le Rassemblement National est resté muet.

Selon Le Parisien, le 27 juin 2023, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, présentait aux chefs de partis un encadrement de l’acte de minute de silence au Palais Bourbon. La présidente de l’Assemblée indiquait que la minute de silence sert à exprimer « la solidarité de la Nation vis-à-vis des victimes d’un accident, d’une catastrophe ou d’un acte criminel d’une particulière gravité ». De plus, celle-ci doit être, « soit d’une initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, soit d’une décision de la conférence des présidents », « sauf exception« . L’objectif est d' »assurer un consensus parmi les groupes« .

Ainsi, en l’absence d’un accord, la demande du Parti Communiste n’a pas aboutit. Selon un cadre de l’Assemblée nationale, le sujet de ce triste événement sera traité au gouvernement pour « ne pas ouvrir la boîte à surenchère« .

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