Le jeune homme de 24 ans connu sous le pseudo « PA7 » a été mis en examen et écroué fin août dernier. Il est accusé d’avoir escroqué le gouvernement français en détournant près de 5,8 millions d’euros du fond de solidarité Covid.
Une arnaque de taille qui a pris des proportions impressionnantes. Domicilié à Dubaï depuis fin 2020, la star des réseaux sociaux Paul A. a été expulsé des Émirats Arabes Unis et mis derrière les barreaux à Paris pour « escroquerie en bande organisée » et « blanchiment aggravé« . En effet, durant ces derniers mois, l’influenceur avait monté un business bien ficelé pour pouvoir bénéficier d’une partie des aides destinées aux entreprises en difficulté pendant la crise sanitaire. Voitures haut de gamme, photos avec des animaux sauvages… Ce dernier menait une vie luxueuse.
Comment fonctionnait la magouille ? Avec ses quelques 62.000 followers, PA7 incitait les patrons d’entreprises et les auto-entrepreneurs à recourir à ses services pour gagner plus d’argent. « Tu envoies un message sur WhatsApp, on répond à tes questions, on monte ton dossier. C’est carré. Let’s go for the show ! » assurait-il dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Première étape, lorsqu’une entreprise le contactait, l’influenceur récupérait ses identifiants du site des impôts. Par la suite, il déposait un dossier pour demander des fonds de solidarité puis il remplaçait le secteur d’activité de la société afin qu’elle soit éligible aux aides. Bien évidemment à la fin, ses « clients » devaient alors lui verser entre 30 et 50% du montant touché. Et ce n’est pas tout puisqu’il aurait également blanchi ses gains à l’aide de réseaux complexes de sociétés d’écrans. D’après le quotidien Le Parisien, ces aides pouvaient aller parfois jusqu’à plusieurs milliers d’euros par mois. Au total, près de 657 patrons et auto-entrepreneurs auraient fait appel à ces arnaques.
Pour le moment, le vingtenaire a été placé à la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne. Une enquête a été ouverte. Il ne serait pas le seul impliqué derrière toute cette affaire.