La situation à Alep, deuxième plus grande ville de Syrie, continue d’empirer. Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juillet, quatre hôpitaux de campagne et une banque du sang ont été bombardés.
Des attaques à répétition :
L’Association des médecins indépendants (IDA) a soulevé que dans l’un des quatre hôpitaux les dégâts ont été tels qu’un nourrisson est mort presque instantanément, une frappe ayant interrompu son alimentation en oxygène. A l’hôpital des enfants Malika, infirmière, souligne qu’il est « fortement endommagé, et ce n’est pas la première fois ». Les trois autres hôpitaux touchés sont actuellement hors service.
Détérioration supplémentaire de la situation humanitaire :
200 000 : tel est le nombre de personnes résidant dans les quartiers occupés par les rebelles. Depuis le 17 juillet ils sont assiégés par les défenseurs du régime . L’IDA soulève qu’il s’agit d’un « désastre humain majeur » : à l’heure actuelle, seuls cinq hôpitaux sont encore opérationnels pour subvenir aux besoins des habitants en détresse. De plus, l’alimentation commence à fortement poser problème également, notamment pour les présents dans la zone occupée où l’accès aux produits alimentaires et aux médicaments est restreint.
Le personnel médical touché :
Les professionnels de la santé sont également de fortes victimes, les attaques ayant fait succomber plusieurs médecins et subalternes. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la Syrie comme ayant été le pays le plus dangereux pour les travailleurs sanitaires en 2015, avec 135 attaques et autres violences exercées à l’encontre du personnel sanitaire ou d’infrastructures médicales.
L’IDA exige la fin de cette punition collective :
L’association souligne que « le siège et la destruction des centres de santé constituent des crimes de guerre ». La ville d’Alep étant de plus en plus à bout de souffle, l’IDA demande « la fin immédiate de la punition collective ». Si l’OSDH ne se juge pas en mesure de dire si les raids ont été menés par l’armée russe ou celle du régime, puisque Moscou et Washington se sont entendu la semaine dernière pour coopérer militairement avec la Syrie contre l’Etat Islamique et la branche locale d’Al-Qaïda (Al-Nosra).
Crédit image à la Une : Thaer Mohammed / AFP