« La protection de l’animal, c’est au fond le même combat que la protection de l’homme ». Cette citation de Marguerite Yourcenar doit être la devise de Mohammad Alaa Jaleel. Ce syrien risque sa vie en sauvant des décombres les chats à Alep, totalement dévastée. En effet, la seconde ville de Syrie, est en proie aux bombardements depuis 2011, année du déclenchement de la guerre civile. Même s’il ne reste plus qu’un champ de ruines, la guerre est loin d’être terminée.
« Ces chats sont les seuls amis qui me restent. Je resterai avec eux quoi qu’il arrive »
Pendant que la population civile d’Alep a fui la ville, contrainte de fuir leurs foyers, elle n’avait pas d’autre choix, que d’abandonner leurs animaux de compagnie. L’histoire de Mohammad Alaa Jaleel a été mentionnée dans une vidéo de la BBC.
L’action de ce syrien peut paraître comme une belle histoire, et pourtant, la ville d’Alep doit faire face à une crise humanitaire sans précédent, aux frappes aériennes incessantes, ainsi qu’à un manque d’accès aux services médicaux. Lui, auparavant électricien, s’est reconverti en ambulancier. En bref, un homme qui se consacre à sauver la vie des autres. Il est comme un combattant dans une ville assiégée, au milieu de ses concitoyens blessés et des chats, des êtres humains sans défense. « Je dis que je vais rester avec eux, peu importe ce qu’il se passe » affirme-t-il. Pour accueillir ces animaux errants ou abandonnés, Muhammad a ouvert un refuge.
« Je considère les animaux et les humains de la même façon. Chacun ressent de la souffrance et chacun mérite de la compassion »
Considéré par beaucoup comme un héro, une page Facebook lui a même été crée. Elle est baptisée « Nobel Peace Prize to Alaa ». Segrate, une petite ville italienne, en a fait un des candidats au prix Nobel de la paix. Dans les décombres d’Alep, cet homme a donné une chance de survivre à ce terrible conflit qui continu de s’intensifier en Syrie.
Mohammad Alaa Jaleel à Alep. Nobel Peace Prize to Alaa/Facebook-août 2016