Une commission d’enquête parlementaire s’ouvre pour proposer une sanction contre les fabricants industriels qui salent trop leurs plats.
Un fléau pour la santé
Les Français consomment en moyenne 12 grammes de sel par jour environ. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) fixe à 5 grammes la dose maximale quotidienne conseillée. On retrouve la majorité du sel consommé dans les plats industriels, où le sel s’utilise à la fois comme conservateur et additif de saveur. Selon Michèle Crouzet, rapporteur de la commission et députée LREM, « rien ne justifie les doses que l’on retrouve dans beaucoup de plats« .
#TaxeSurLeSel – « La consommation moyenne des Français, c’est entre 10 et 12 grammes de sel par jour. Seuls 5 grammes sont recommandés ! » @Olivier_Truchot #GGRMC #MalBouffe #JunkFood pic.twitter.com/rm6ilB3O6E
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 29 août 2018
Les effets sur la santé d’une surconsommation du sel sont connus, ils sont principalement consécutifs à l’augmentation de la pression artérielle. Les accidents cardiovasculaires, obésité, maladies chroniques sont directement liés à l’hypertension. Il y a aussi un effet d’accoutumance au sel qui anesthésie le goût et incite à sa consommation. Les accidents cardiovasculaires coûtent environ 15 milliards d’euros chaque année en France. Une addition salée que la taxe sur le sel pourrait réduire.
Sur le modèle de la taxe soda
La taxe soda, mise en place en 2012 rapporte annuellement 520 millions d’euros. Elle sanctionne les boissons qui contiennent un taux de sucre trop élevé proportionnellement au volume. Cette taxe n’a cependant pas eu d’effets majeurs et a été durcie en Juillet.
Elle reste nécessaire car, comme le rapporte Michèle Crouzet, « Récompenser financièrement les bons élèves ne suffit pas, il faut contraindre les fabricants à déshabituer leurs clients à manger trop sucré ou salé. » La taxe sur le sel s’inscrirait dans la même veine: contraindre et non inciter à la réduction du taux de sel dans les aliments commercialisés.