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Alison Wheeler et Ludovik: « L’avis le plus important c’est celui des proches ».

Le Studio Bagel a lancé plusieurs humoristes, dont Alison Wheeler et Ludovik.  Elle est notamment connue pour ses sketches avec Monsieur Poulpe au Grand Journal (époque de Caunes), et lui entre-autres pour le Dezapping du Before.
Alison Wheeler et Ludovik se sont entretenus au micro de Radio VL lors du Festival International de Télévision de Monte Carlo.

« Faire des choses un peu plus folles »

Tu te vois dans une carrière plus dans le cinéma ou le web ?
Alison Wheeler: J’aime beaucoup le cinéma. J’ai fait mon premier film, il y a 5 ans « Mon père est une femme de ménage », où je faisais la fille de François Cluzet. J’ai adoré faire ça, c’est mon métier à la base de jouer la comédie. Mais je n’avais que des petits rôles, des rôles secondaires.
Donc c’est vrai que j’avais besoin de m’affranchir de ça et de jouer des trucs un peu plus importants, ou de faire des choses un peu « plus folles », que le cinéma ne me permettait pas. Et je suis contente d’avoir rencontré les petits farfadets du Bagel.

Comment ça se passe avec l’équipe du Bagel ?
Alison Wheeler: C’était pas évident tout de suite, parce que c’est sûr qu’il y avait une bande qui s’était déjà créée. Et moi je suis arrivée un peu comme ça. Au cours de l’année, j’ai pu créer des liens avec notamment Marion, avec Ludo, avec Jerôme et tous ces gens-là. On s’est mis à écrire tous ensemble et ça s’est bien passé.

« Suivre Antoine sur son émission »

La transition vers la TV était-elle difficile ?
Alison Wheeler: C’est pas naturel la télé, c’est le truc le moins naturel de la Terre, mais c’est hyper amusant et addictif : l’adrénaline du direct… Moi j’ai adoré faire les sketches du Bagel, j’ai encore envie d’en faire plein. Et d’écrire à plusieurs comme on l’a fait avec Ludo sur « Entrée, plat, dessert » ou avec Poulpe sur « Foutre le camp ».
La télé, c’était un autre exercice où j’ai du apprendre à écrire quotidiennement sur des sujets (politiques, santé…), trucs que je ne maîtrise absolument pas, destinés à un public plus âgé que celui de Youtube puisque c’était celui du Grand Journal.

On t’a proposé de continuer Le Grand Journal ?
Alison Wheeler: Non, ce n’était pas dans la discussion. La boite de production de l’ancien Grand Journal (génération Antoine de Caunes) ne travaillait plus sur la nouvelle version, donc je n’en faisais pas partie. Mais j’avais décidé, c’était logique, de suivre Antoine sur son émission (L’Emission d’Antoine, sur CANAL+). Et je m’y plais beaucoup.

« Je suis bien à CANAL+ »

As-tu eu d’autres propositions TV ?
Alison Wheeler: Oui, mais ce n’était pas pour moi. C’est difficile de se sentir en confiance : je ne suis pas vraiment chroniqueuse. Je fais plus des persos, des sketches ou des trucs comme ça. Du coup, j’aime bien être avec des gens créatifs, comme Antoine de Caunes, Bertrand Delaire. Et tous ces gens qui font qu’il y ait un espace de créativité à Canal.

Te vois-tu sur d’autres émissions du groupe CANAL ?
Alison Wheeler:  Je ne sais pas, j’ai du mal. Je pense que ça doit partir d’une relation: quand tu te sens bien avec quelqu’un, un animateur, que tu as quelque chose à y faire et tu as envie d’y faire quelque chose. Je n’ai pas de volonté personnelle d’aller où que ce soit, je suis bien à CANAL+.
Ce n’est pas vraiment une affiliation à une chaîne, c’est juste que j’ai des affinités avec Antoine de Caunes et l’équipe qui encadre cette émission. Du coup, je me sens en sécurité.

Les audiences étaient-elles satisfaisantes ?
Alison Wheeler:  C’est une émission qui est en crypté, et une émission qui démarre. C’est un horaire qui est compliqué. Je pense que pour la ligne éditoriale de l’émission, ce qu’on essaie de proposer, c’est de recréer un format qui n’existe pas vraiment : entre le magazine et le « late-show », donc pas vraiment un talk-show. C’est difficile le crypté de toute façon. Il y a plein de choses différentes, je pense que ce n’est pas mal.

« L’avis le plus important, c’est celui de mes proches »

As-tu déjà eu des pressions dans le groupe ?
Alison Wheeler:  Il y a toujours des pressions. A toi de mettre la limite avec les gens : si tu es trop à l’écoute, t’auras 800 000 pressions et 800 personnes qui viendront te donner individuellement leur avis, et qui vont penser que c’est extrêmement important. Moi, ce que j’ai appris avec la quotidienne, c’est qu’il y a un certain nombre de personnes à écouter. Et au-delà de ça, si tu veux un minimum tenir la route et garder la santé, n’écouter que ces gens-là. T’en penses quoi Ludo ?

Ludovik: Je pense exactement la même chose que toi Alison (rires) !
Tu parles de pressions ? Moi quand j’écris, j’écoute surtout mes potes. Je ne suis pas à écouter 36 000 personnes, sinon tu t’y perds. Donc pour moi l’avis le plus important, c’est mes proches et mes potes. Si t’as des conseils à prendre, écoute ton entourage. Et regarde la série « Entourage ».

« Déconner autour de l’univers de la musique »

Que va-t-on trouver sur ta chaîne Youtube ?
Alison Wheeler:  Je ne cherche pas à me différencier. Ca faisait longtemps que j’avais envie de faire mes sketches, parce que j’avais envie d’un espace où je pouvais faire des clips. Parce que j’adore ça, je trouve ça cool la musique. Je n’ai pas la prétention de faire de la musique, mais juste de déconner autour de l’univers de la musique.
J’ai envie d’y faire des sketches, pourquoi pas des interviews un peu barrées. En fait, que ce soit un laboratoire, un exutoire, un truc cool. J’aimerais que ce soit joli. Donc je vais essayer de trouver au maximum des formes sympas et que ça soit beau à voir.

Une collaboration à venir avec Ludovik ?
Ludovik: On veut toujours travailler ensemble, avec Ali. Là, c’était plus en matière de planning que c’était compliqué. Mais c’est sûr qu’en matière de vidéos ensemble, oui.
Ca fait longtemps qu’on n’a pas écrit ensemble. La dernière fois, c’était « Entrée, plat, dessert », il y a 25 ans déjà, et j’aimerais bien qu’on s’y remette tantôt. Parce que la vie va vite !

« Je préfère être comédien que réalisateur »

Tu préfères être comédien ou réalisateur ?
Ludovik: Moi de base, je voulais être comédien. Si j’ai fait réal, c’était pour jouer dans mes propres vidéos. Je ne voulais pas être réal à la base, mais j’y ai pris goût et du coup maintenant, j’aime bien faire les deux. Non, je préfère être comédien que réal.
Mais peut-être que plus tard, je voudrais faire juste de la réal. J’aime bien aussi réaliser, j’ai réalisé quelques vidéos pour le Studio Bagel dans lesquelles tu n’étais pas (rires). Réaliser, mettre en scène, diriger des comédiens et j’adore faire ça. J’aime aussi me laisser diriger et j’aime aussi « être la chose d’un réal ».

Quels sont les youtubeurs à suivre ?
Ludovik: S’il y en a un à surveiller de très près, je dirais Alison Wheeler, parce qu’elle vient d’ouvrir sa chaîne. On la surveille de très près au sein d’un collectif, mais elle vient de sortir une vidéo avec un clip super bien. Du coup, à surveiller de très près, c’est ma Ali, parce qu’elle va se mettre à faire des vidéos, et j’espère en faire avec elle.

Une chaîne à recommander ?
Ludovik: Je les connais depuis longtemps, mais il y a la chaîne des Parasites, menée par mon ami Guillaume Desjardins. Ils font des courts-métrages très beaux, très sincères, très sérieux, et ils commencent à un petit peu à marchouiller sur Youtube. Je leur souhaite beaucoup de succès, car c’est très bien ce qu’ils font. Je connais tous les gars qui bossent là-bas, je bosse beaucoup avec eux, c’est vraiment des gars super cool, et on s’entend super bien. Donc voilà les Parasites : continuez !

Interview réalisée au Festival International de Télévision de Monte Carlo

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