C’est l’anniversaire du géant du net ! Le site de vente en ligne, Amazon, fête ses 20 ans en ce jeudi 16 juillet. Avec un chiffre d’affaires approchant les 100 milliards d’euros au premier trimestre 2015, la firme américaine a connu une ascension fulgurante. Décryptage de cette entreprise qui a su conquérir de nombreuses parts de marché.
Comme un air d’ « american dream »
Nous sommes le 16 juillet 1995 lorsque Jeff Bezos emballe son premier livre pour l’envoyer à un client sur le site internet. Vingt ans plus tard, c’est un livre qui lui est consacré, The Everything Store : Jeff Bezos and the Age of Amazon, sorti en octobre 2013. Le jeune fondateur est désormais l’une des figures les plus admirées dans le monde des entrepreneurs. Il a réussi son pari de faire de son entreprise l’un des géants du numérique. Son secret ? Amazon est présent sur tous les terrains, il se conjugue dans toutes les langues et compte plus de 100 000 salariés dans le monde entier.
Être sur tous les fronts
Il vend des livres, mais aussi des chaussures, des légumes, des cours de maths. Hier c’était des prestations de ménage et aujourd’hui c’est les films. Amazon a d’ailleurs annoncé mercredi que « Chiraq », un film de Spike Lee sera le premier film produit par Amazon Studios. Mais il faut le concéder, ça ne marche pas toujours. On se souvient de leur dernier échec dans la téléphonie. Comme un roi voulant agrandir son empire, Jeff Bezos cherche à combler tous les secteurs de marché pour élargir sa base de clients. Investir, investir et encore investir, tel est le mot d’ordre.
Entre croissance sans faille et optimisation fiscale, #Amazon fête ses 20 ans http://t.co/fFJqMrpP4p pic.twitter.com/stdUNiEHhD
— iTELE (@itele) 15 Juillet 2015
Un modèle économique assez paradoxal
Sauf que tous les bénéfices passent dans les investissements et la rentabilité n’est pas de mise. Amazon enchaîne les pertes avec une chute s’élevant à 241 millions fin 2014. Pas de quoi faire fuir les actionnaires qui restent fidèles au géant coûte que coûte. L’action a grimpé de 300 % en cinq ans et même de 57 % depuis janvier. Mais de quoi faire rager les Etats dans lesquels la firme fait son commerce. Amazon pose en effet un léger souci en matière de fiscalité : l’entreprise paie ses impôts depuis toujours au Luxembourg. Et bien qu’elle se soit engagée à les payer dans chaque pays, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, en Italie et en France, il sera difficile d’y parvenir sans bénéfice.
Clarisse Duppré