Ce dimanche à Berlin, Angela Merkel annonce sa candidature pour briguer un quatrième mandat. Face à la montée du populisme dans le monde, la chancelière a-t-elle une chance ?
Angela Merkel, une figure de stabilité
Le 20 octobre, Angela Merkel met fin à un faux-suspense. Elle officialise sa candidature à sa propre succession pour les élections législatives de septembre 2017. Si elle est réélue, la chancelière atteindra le record de longévité d’Helmut Khol, artisan de la réunification de l’Allemagne, au pouvoir pendant 16 ans. En Allemagne, il n’y a pas de limite de mandat de chancelier.
Favorite dans les sondages, 55% des allemands souhaitent une candidature d’Angela Merkel. Face à une Union européenne secouée par le Brexit, et à la nécessité de composer avec le président populiste Donald Trump, l’un des meilleurs atouts d’Angela Merkel est sa stabilité. Forte de son expérience internationale, elle paraît être la plus qualifiée pour affronter la montée du populisme en Occident. À condition de ne pas délaisser la politique intérieure de son pays.
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Une campagne qui risque d’être plus difficile que les autres
Bien que le choix d’Angela Merkel peut paraître rassurant, il n’est pas moins synonyme d’une politique d’austérité qui excède les allemands. Une partie de la population critique également sa décision d’accueillir plus d’un million de réfugiés. Une décision qui profite au nouveau parti populiste de droite : Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Le parti a fait son entrée dans les parlements régionaux lors des dernières élections et s’apprête à rentrer au parlement national d’après les sondages qui le crédite à 13%. Et même si le parti démocrate-chrétien (CDU), le parti d’Angela Merkel, est en tête, se posera alors la question des alliances. Car au sein de son partenaire traditionnel, le parti social-démocrate (SPD), certains cherchent aujourd’hui à créer une coalition avec les Verts et la gauche radicale afin de proposer un autre choix aux allemands.
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