Les autorités britanniques ont proposé à un pédophile un droit de visite de son fils, né de son crime. La mère réclame un changement de la législation.
Le quotidien The Times a révélé cette proposition choquante. Les autorités de la ville de Rotherham, dans le nord de l’Angleterre, ont effectivement proposé un droit de visite de son fils à Arshid Hussain. La justice l’a pourtant condamnée en 2016 à 35 ans de prison pour de multiples agressions sexuelles. Ses victimes étaient des jeunes filles, dont Sammy Woodhouse, la mère de l’enfant. L’enfant a été conçu lors de son viol alors qu’elle était âgée de 15 ans. Elle était justement l’un des témoins clés de l’enquête policière. L’affaire des viols collectifs de Rotherham avait provoqué un vif émoi au Royaume-Uni. Un vaste gang d’hommes, parmi lesquels les frères et l’oncle de Arshid Hussain, ont abusé sexuellement d’environ 1.400 mineurs entre 1997 et 2013.
Une obligation légale ?
Les autorités locales de Rotherham évoquent une obligation légale d’informer les parents des procédures judiciaires concernant leur enfant. Et ce, même s’ils n’ont pas d’autorité parentale. Le fils de Sammy Woodhouse est en effet concerné par une procédure de placement. Le ministère de la Justice a néanmoins démenti cette justification. Il a même été précisé qu’il était possible de demander à un tribunal “la permission de ne pas informer les parents dépourvus d’autorité parentale des procédures relatives à un enfant.”
La victime exige un changement de loi
Sammy Woodhouse demande un changement de la législation afin que les personnes condamnées pour viol ne puissent plus avoir accès aux enfants conçus lors de ces crimes. Elle a révélé son identité dans une vidéo postée sur Twitter. L’objectif est d’alerter l’opinion public sur cette situation dangereuse pour son fils et elle. Les réactions outrées de soutient ne se sont pas faites attendre. La député travailliste Louise Haigh la soutient également dans sa lutte.
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