Ce vendredi 28 octobre, après des années de débat, vingt-cinq pays ont trouvé un accord historique sur la création en Antarctique de la plus grande aire marine protégée. La Russie, qui s’y opposait, a finalement donné son feu vert au projet, porté par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande.
Un accord historique
Des années de tractations pour un accord historique. Vendredi 28 octobre, à Hobart sur l’île de Tasmanie (Australie), les vingt-cinq membres de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique ont validé la création prochaine d’un sanctuaire marin en Antarctique.
La Russie, dernier pays à s’y opposer en raison des droits de pêche, a finalement rallié le projet, porté par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande. L’an dernier, la Chine avait également rejoint le camp des signataires.
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1, 55 million de kilomètres carrés protégés
La zone protégée sera située en mer de Ross, une immense baie côté Pacifique sous juridiction néo-zélandaise. Elle s’étendra sur 1,55 million de kilomètres carrés, dont 1,12 million seront interdits à la pêche. Cette superficie en fait la plus vaste zone protégée au monde. L’accord, valable pour une durée de trente-cinq ans, vise à préserver les ressources naturelles de la région concernée et à protéger les espèces qui l’habitent.
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Murray McCully, le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais, s’est réjouit à l’idée de cet accord qui « tient en équilibre la protection marine, la pêche durable et les intérêts scientifiques ».
Préserver le dernier écosystème intact de la planète
Comme l’explique Le Parisien, la mer de Ross, surnommée « le dernier océan », présente une immense importance écologique. N’étant victime ni de la pollution, ni de la surpêche, ni des espèces invasives, elle constitue le dernier écosystème intact de la planète.
La plus grande aire marine protégée va voir le jour en Antarctique. Crédit photo: John B. Weller afp.com
L’océan Antarctique représente 15 % de la surface totale des océans. 10 000 espèces y vivent dans des écosystèmes d’une grande richesse mais de plus en plus menacés par le développement de la pêche et de la navigation.
Photo à la Une: Un manchot empereur sur l’île de Ross. Crédit: REUTERS