La mesure est forte : l’Autriche va confiner dès aujourd’hui les personnes non vaccinées. Est-ce que la France pourrait faire le même choix en cas de forte poussée épidémique ?
Soumis à une forte poussée épidémique, le gouvernement conservateur autrichien a pris une décision radicale, qui est une première en Europe : le pays va reconfiner dès aujourd’hui les personnes non vaccinées. Concrètement, ça signifie que les non vaccinés ne pourront sortir que pour se rendre au travail ou faire des courses dans des magasins « essentiels » (ce qui, à un mois des fêtes, exclut les courses de Noël). « La situation est grave. (…) Nous ne prenons pas cette mesure le cœur léger, mais malheureusement elle est nécessaire » a déclaré le Chancelier autrichien depuis Vienne.
Mais face à une telle décision, la question est sur toutes les lèvres : la France pourrait-elle prendre une décision similaire ? D’abord il faut rappeler que la situation française n’est pas similaire à celle de l’Autriche qui connaît un taux de vaccination bien plus faible. La France reste encore aujourd’hui avec le Portugal l’un des meilleurs élèves de l’Europe.
Mais le gouvernement ne veut plus être pris en défaut sur rien et n’exclut donc par principe aucune décision comme l’a rappelé le porte parole Gabriel Attal au micro de On est en direct samedi soir : « Il ne faut jamais rien exclure par principe. Cette épidémie continue de surprendre le monde entier« , avant de rassurer les français en précisant que pour l’instant, « il est absolument hors de question de parler de reconfinement dans notre pays parce qu’on a un taux de vaccination très élevé« .
On l’a bien compris, le gouvernement ne veut pas de cette hypothèse pour l’instant, pas plus qu’il ne souhaitait confiner les personnes à risques par le passé. Mais la question a hier divisé les candidats à la primaire LR, Pécresse et Bertrand n’excluant pas de pouvoir y avoir recours. Une décision « qui a du sens d’un point de vue médicale » pour Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris qui rappelle que l’engorgement des services hospitaliers et les décès le sont par des personnes non vaccinées dans une très nette majorité.