Après la diffusion des deux épisodes de Profilage hier, tout porte à croire que l’idée d’une série dérivée n’est pas enterrée. Petit tour d’horizon des indices ?
TF1 a diffusé hier soir les épisodes 7 et 8 de la saison 8 de Profilage, baptisés « Intime conviction« . Un double épisode crucial, tant pour la série que pour son avenir. A l’issu de ces deux épisodes, et pour bien suivre le travail sur la série depuis le début, nous avons été vite persuadés que quelque chose était en train de se préparer. L’idée d’une série dérivée à Profilage, initiée en saison 4 avec Adèle, ne serait finalement pas enterrée ? Certains indices nous le laisse fortement penser.
Attention : Profilage : Cellule Marceau est juste une suggestion de notre part et en aucun cas une annonce quelconque
Flashback. En saison 4, Sophie Lebarbier et Fanny Robert, les deux têtes pensantes de Profilage font arriver le personnage d’Adèle Delettre. En construisant ce personnage de manière à lui donner sa propre mythologie, il était assez évident qu’une envie de créer une série dérivée traverse la tête des deux auteures. Le départ d’Odile Vuillemin change la donne et Adèle devient l’héroïne de la série. Mais 4 ans plus tard, il semble assez clair que l’idée n’a pas été mise au rebut.
Indice 1 / La saison 8 accueille un nouvel auteur à la tête de Profilage, Maxime Berthémy, qui épaule Sophie Lebarbier et Fanny Robert pour superviser la série. Quand un showrunner introduit un nouvel auteur à ce poste, c’est souvent parce qu’il s’apprête à passer la main, pris par un nouveau projet. On pourrait penser que Sophie Lebarbier et Fanny Robert pourraient vouloir, après 8 saisons, passer à autre chose. Mais on les voit mal abandonner leur bébé. Mais pourquoi pas gérer une série dérivée ?
Indice 2 / « Intime conviction » (parties 1 et 2) répond en tous points aux codes du back door pilot que les américains connaissent bien.
A la différence du classique spin off où l’on prend un personnage d’une série pour lui donner sa propre série (Angel dans Buffy par exemple), le back door pilot présente un nouveau personnage dans le cadre d’une série existante, avant de voler de ses propres ailes tout de suite après dans sa propre série. La création de ce personnage dans la série n’a pas d’autre vocation que de lancer une nouvelle série (comme quand on introduit l’équipe de NCIS New Orleans dans la série NCIS).
Le double épisode d’hier soir introduit le personnage de Lucie Camus, également profileuse, et crée avec lui le concept même de sa future série : le juge Marceau, sa mère, a saboté le système judiciaire de l’intérieur et, par sa faute, des centaines de dossiers sur 30 ans sont restés irrésolus ou mal résolus. Une cellule est alors constituée pour reprendre ses dossiers, des sortes de cold case, et les résoudre. Baptisée « Cellule Marceau », elle comprend déjà un policier, le commandant Derko, et il ne fait guère de doute à l’issu de cet épisode, que Lucie Camus va également la rejoindre pour réparer ce que sa mère a fait.
Indice 3 (plus minime) / David Kammenos, en guest dans cet épisode, a été le nouveau visage de Falco en saison 4, série produite par … Beaubourg Audiovisuel comme Profilage. Sa présence dans cet épisode est bien trop « faible » pour penser que ça n’est qu’un hasard et qu’il serait juste introduit pour une future série ….
Aucune information n’a pour l’instant filtré sur cette idée de série dérivée qui ne repose que sur notre intime conviction à nous. En revanche, si dès le début cette idée était pensée comme telle, c’est étonnant de ne pas communiquer dessus en amont. Aux Etats-Unis, quand un back door pilote est fait, c’est un véritable outil promotionnel pour une série, en expliquant qu’en cas de succès, la série dérivée verra le jour. Soit les auteures de Profilage ont tenté un coup sans avoir le feu vert pour un spin off au moment de l’écriture et du tournage, soit elles l’avaient et on peut penser que l’on aura préférer attendre les audiences pour faire l’annonce.
NOTRE AVIS SI CETTE IDÉE SE CONFIRME : si Intime conviction est bien un back door pilot, il est très bien écrit prouvant une nouvelle fois la très bonne connaissance de l’écriture sérielle des auteurs, présente une nouvelle héroïne crédible, campée par une comédienne remarquable, Alexandra Roth, et dont le potentiel annoncé (reprendre toutes les affaires du Juge depuis 30 ans) est bien assez solide pour occuper l’espace de toute une série et se distinguer suffisamment de la série originale pour ne pas lui faire de l’ombre et exister de son côté, en proposant à la manière de Cold Case des affaires anciennes.