L’armée américaine a commencé à déployer son bouclier antimissile en Corée du sud hier dans la soirée, après les nouveaux tirs balistiques effectués par la Corée du nord.
Fortes tensions depuis quelques heures dans le nord-est de l’Asie. Hier, la Corée du Nord a tiré une salve de missiles balistiques en direction du Japon, exercice visant selon Pyongyang à frapper les bases américaines installées au Japon. La Corée du nord a confirmé l’information ce mardi. Les Etats-Unis ont rapidement réagi en annonçant dès lundi soir avoir commencé à déployer leur bouclier antimissile THAAD en Corée du Sud. Ce système THAAD tire des missiles conçus pour intercepter des missiles balistiques ennemis en plein vol et les détruire. Pour appuyer ces déclarations, l’armée américaine a diffusé une vidéo montrant deux camions transportant les rampes de lancement des missiles intercepteurs.
Washington et Pékin réclament une nouvelle réunion du Conseil de sécurité
Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres condamne ces nouveaux tirs, qui violent les résolutions prises par le Conseil de sécurité à l’encontre de la Corée du Nord. Le pays avait déjà provoqué les Etats-Unis le 12 février dernier en effectuant un tir de missile sol-sol en direction de la mer du Japon. Le Conseil de Sécurité s’était réuni en urgence, et Donald Trump en avait profité pour rappeler le soutien total des Etats-Unis au Japon. Une nouvelle réunion du Conseil de sécurité a d’ailleurs été demandée à la suite de ce tir par Washington et Pékin.
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L’Asie du nord-est au coeur des tensions géopolitiques
Depuis le premier essai nucléaire nord-coréen en 2006, les Etats-Unis ont tenté de ralentir cette course à l’armement menée par Pyongyang via des sanctions. Mais la Corée du Nord a montré pendant toute ces années sont manque d’intérêt à l’égard de ces sanctions, continuant à effectuer des tirs balistiques malgré les résolutions imposées par le Conseil de sécurité. D’après Le Figaro, les Etats-Unis envisageraient toutes les possibilités pour faire face à l’échec de cette stratégie, y compris une intervention militaire.
Mais la Chine, voisine et alliée historique de la Corée du nord, voit d’un mauvais œil la présence de ce système antimissile américain dans la région. Le ministère chinois des affaires étrangères a répondu qu’il prendrait « les mesures nécessaires pour défendre ses propres intérêts de sécurité« . Il ajoute que les Etats-Unis et la Corée du Sud « en subiront toutes les conséquences« , toujours d’après le Figaro. La tension est donc grandissante en Asie du Nord-Est. D’autant que le climat est aussi difficile entre le pays le plus fermé du monde et la Malaisie après l’assassinat du demi-frère de Kim Jong-Un, le dictateur nord-coréen, à l’aéroport de Kuala Lumpur.