Candidat sans étiquette inconnu au début de la campagne, Arash Derambarsh a réussi à faire grimper sa cote de popularité grâce… à Twitter. À 34 ans, il présente une liste divers droite et compte bien remporter la mairie de Courbevoie le 30 mars prochain.
« Mes tweets ont beaucoup plus de force qu’une dépêche AFP. » Arash Derambarsh a des comptes sur tout ce qui existe en termes de réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Instagram, Pinterest, Linkedin… Dès 2008, ce juriste de formation voit en eux un formidable outil de communication… à moindre coût.« Tous réseaux sociaux confondus, je touche environ 150 000 personnes », avance-t-il. Son compte Twitter rassemble 103 000 abonnés à lui seul. Depuis le lancement, fin janvier, d’un baromètre des municipales sur Twitter par l’Observatoire du Web Journalisme (Obsweb), France Info et Semiocast, Courbevoie n’a pas bougé du Top 10 des villes où l’on tweete le plus au sujet des municipales, atteignant même la 3e place le 6 février. Un score que l’on doit très largement au jeune candidat. « Arash Derambarsh fait le buzz parce qu’il est doué. », analyse Arnaud Mercier, cofondateur de l’Observatoire du Web Journalisme.
Ton amical, beaucoup de photos
La formule d’Arash Derambarsh est simple. Sur Twitter le ton est plutôt amical, voire familier. « Merci les filles » ou encore « Très sympa votre photo Madame la Sénatrice » peut-on lire sur son compte. « La force des réseaux, c’est qu’il n’y a plus de barrières. », expose-t-il. Si être un candidat 2.0 ne dispense pas de serrer des mains sur les marchés, « à l’ancienne », Arash Derambarsh sait rendre utile chacun de ses déplacements. Le candidat pose systématiquement avec les gens qu’il rencontre et poste les photos sur les réseaux sociaux. De simples citoyens aux joueurs de l’équipe locale de rugby, en passant par l’une des adjointes au maire sortant et candidat à sa réélection… Le jeune homme sait comment s’y prendre pour déstabiliser ses adversaires.
Le clip de campagne du candidat a, lui aussi, fait son petit effet. Dans la vidéo, une vingtaine de Courbevoisiens de tous âges dansent sur le tube de Pharell Williams, « Happy ». Un coup de communication réussi puisque tous les médias en parlent. Le candidat en question est en revanche quasi absent du clip. Il apparaît seulement à la fin, une poignée de secondes.« Je m’inspire beaucoup des stars Pharell Williams et Will I Am. Ils savent rester en retrait et ce sont des fédérateurs qui arrivent à faire passer une énergie. » Sans oublier Barack Obama. « Il a su dès le début mettre les réseaux sociaux au service de sa campagne ».