Suite aux attentats survenus à Paris il y a un peu moins d’une semaine, l’armée enregistre une recrudescence de demandes d’engagements dans l’armée.
Volonté de servir son pays, désir de vengeance, nombreuses sont les raisons qui peuvent pousser à l’engagement après que la France ait été attaquée au cœur. Que ce soit via le site s’engager.fr, ou encore les centres de recrutement, le déclic de vendredi aura en tout cas décidé plus de 1500 jeunes par jour à s’engager, contre 500 par jour en temps normal.
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50.000 candidatures de plus en 2015
Le Groupe de recrutement et de sélection Sud-Est témoigne : « Nous constatons depuis le week-end des attentats, une augmentation du nombre de contacts sur le site Internet du recrutement. A titre d’exemple, le nombre de demandes de contact de personnes basées en zone Sud-Est a été multiplié par deux sur samedi 14 et dimanche 15 novembre, par rapport à un jour moyen, soient à peu près 200 contacts par jour ». Le phénomène est cependant identique sur l’ensemble du territoire. Sur le site, l’augmentation des requêtes d’engagement est de plus de 100%, « et la semaine n’est pas terminée », ajoute un responsable de l’armée de terre. Selon les estimations de l’armée, l’année 2015 cumulera au total 50.000 candidatures de plus que l’année 2014.
Armée de Terre : 1 500 demandes par jour contre 500 avant #AttentatsParis https://t.co/s1RCt4SUba @RecrutemenTerre @Defense_gouv #emploi
— Armée de Terre (@armeedeterre) 19 Novembre 2015
L’armée a de l’avenir
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Un phénomène similaire avait été observé en janvier suite aux attentats contre Charlie Hebdo, mais une question demeure : l’armée est-elle en mesure d’accueillir autant de recrues ? Oui, dans le sens où François Hollande a annoncé le maintien des effectifs de la défense, ainsi que la création de 15.000 postes dans les armées courant 2015, et 16.000 en 2016. De plus, seule une partie des postulants termine dans les rangs de l’armée : chaque prétendant assiste à une réunion d’information, puis fait l’objet d’une enquête administrative afin de vérifier ses antécédents. En définitive, c’est une seule candidature sur 2,4 qui est retenue.
Il serait cependant sage d’attendre quelques semaines, afin de voir la tension globale redescendre, et relativiser ces chiffres. Pour beaucoup, ces jeunes décident de s’engager sur le coup de l’émotion – que ce soit rage, tristesse, ou autre.