Samedi, à 18h, Arsenal jouait peut-être le match le plus important de leur saison. Et les huit premières minutes, les supporters ont bien crû revivre le cauchemar auquel ils ont été bien trop souvent habitués… Retour sur le match le plus important de la saison pour Arsène Wenger et ses joueurs.
Deux buts en 4 minutes de jeu, une spéciale à Arsenal, Liverpool (5-1) et Chelsea (6-0) cette année ont fait boire la tasse, voire la marée aux Gunners. À la 4ème minute de jeu, James Chester profite d’un cafouillage sur un corner pour dévier une frappe d’Huddlestone et trouer une défense à la rue, voire ectoplasmique.
Et cette même défense se fait avoir 4 minutes plus tard (8e), lorsque sur un énième cafouillage et une intervention ridicule de Fabianski, Curtis Davies hérite du ballon et allume ce dernier à bout portant. La pilule est dure à avaler pour Arsenal et ses supporters. Surtout que moins de 5 minutes plus tard, Steve Bruce est à 2 doigts d’alourdir le score sur corner, mais Gibbs dégage de la tête sur la ligne. Les Tigers de Hull semblent beaucoup plus dans leur match que les Gunners, plus agressifs dans les duels, ils en deviennent presque violents.
Dans ce genre de situation, il suffit d’un homme pour transcender toute une équipe, et cet homme c’est Santi Cazorla. L’espagnol prend le jeu en main, et bien qui soit ailier prend le contrôle d’un milieu de terrain abandonné par Mezut Ozil et obtient un coup franc à la 17ème minute. Le milieu de poche espagnol arme son coup franc et décoche une frappe splendide côté ouvert, ne laissant aucune chance à Mc Gregor qui ne peut qu’effleurer la balle avant qu’elle se loge dans sa lucarne gauche. Un but ô combien important pour les Londoniens tant ils étaient en difficulté en début de match. Rien de plus avant la mi-temps.
En seconde période, comme souvent, Arsenal prend le jeu à son compte et annihile toutes les sorties de balle des Tigers. Pourtant, ils n’arrivent pas à égaliser tant l’attaque était à la peine. Seul Cazorla surnage alors que Giroud multiplie les pertes de balles, Podolski les « pauses-pipi » et Ozïl les pauses tout court. À la 61ème, Arsène Wenger sort Podolski et fait rentrer Sanogo, passant d’un 4-3-3 à un 4-4-2. Olivier Giroud est plus à l’aise depuis l’entrée de Yaya Sanogo, son compatriote lui permet d’avoir plus de liberté pour décrocher et créer des situations dangereuses. Et malgré les lacunes techniques de l’ancien auxerrois, c’est bien lui qui vient provoquer la défense et permettre à Arsenal d’obtenir un corner.
Cazorla le tire, Sagna et Giroud se gênent, le ballon retombe dans la surface et Laurent Koscielny surgit comme un beau diable pour devancer Mc Gregor, 2-2.
Le match est relancé, la tension est à son comble. Hull city commence à fatiguer et verrouille derrière. Arsenal pousse mais à part une saucisse en tribune de Gibbs et une reprise de volée de Giroud, les Gunners peinent à finir le travail.
Arrêts de jeu puis prolongations. Les Tigers de Hull, sont en grande peine alors qu’Arsenal pousse toujours. À l’instar de Giroud qui déclenche une puissante tête sur un centre de Ramsey… qui vient s’écraser sur la barre transversale.
À la 106e minute, Wenger joue son va-tout et remplace Cazorla et Ozïl par Rosicky et Wilshere.
Coaching gagnant, puisque c’est ce dernier qui sert Sanogo dans la surface à la 108e minute. Le jeune français s’emmêle les pinceaux mais parvient tout de même à servir Giroud sur sa droite, une talonnade magnifique pour Ramsey qui déclenche un extérieur du pied à bout portant ne laissant aucune chance au portier de Hull city. 3-2, remontée magnifique d’Arsenal qui joue parfaitement le coup.
Pendant les 10 dernières minutes les Tigers se jettent en attaque avec l’énergie du désespoir et pensent bien pouvoir égaliser sur une glissade de Mertesacker et une sortie d’un Fabianski aux pâquerettes, mais Aluko ne parvient pas à cadrer sa frappe.
120e minute, Arsenal s’impose 3-2 au terme d’un match haletant. Les Gunners exultent tandis que les Tigers s’écroulent sur la pelouse.
Arsenal met fin à plus de 9 ans de disette. Arsène Wenger jubile.