En juin 2016, le policier Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider étaient assassinés à leur domicile au nom de Daech. Depuis, l’enquête se poursuit pour déterminer si l’auteur de l’attentat, Larossi Abballa, avait eu accès à des informations personnelles sur ses victimes.
Retour sur les faits
Le 13 juin 2016 avait lieu un double meurtre à Magnanville, Yvelines. Le policier Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider étaient assassinés à leur domicile au nom de Daech par un dénommé Larossi Abballa. Depuis l’enquête se poursuit. Six personnes ont été placées en garde vue ce lundi. L’objectif ? Déterminer si le choix des victimes était dû au hasard, où si le meurtrier disposait d’informations ayant motivé son choix.
Une policière mise en examen
Une dénommée Marylin B., policière et ancienne déléguée départementale du syndicat Alliance, ainsi que ses enfants radicalisés font partie des individus arrêtés. La famille aurait hébergé une certaine « Mina B », jeune femme fichée S et radicalisée. Or, il s’avère que la policière conservait à son domicile des documents comportant des informations personnelles de policiers, en lien avec son activité syndicale. Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance, croit en l’innocence de la mère de famille. « Je la connais, je la vois mal tomber là-dedans, je tomberais des nues. » a-t-il indiqué à l’AFP.
[EXCLUSIF] Attentat de #Magnanville: une policière syndiquée chez Alliance et sa fille arrêtées ce matin avec trois hommes https://t.co/tf0PGRCl6r (avec @laurent_leger) pic.twitter.com/IZjVNw1zge
— Jérémie Pham-Lê (@jpham_le) 9 avril 2018
« Mina B »
La jeune femme fichée S aurait collecté depuis 2008 sur une clé USB, des fichiers de police sensibles. Ces derniers comprenaient notamment une liste avec les noms de 2 626 agents. Déjà placée en détention provisoire pour autre affaire en lien avec le jihadisme, c’est dans le cadre de cette première affaire que Mina B. a été interrogée sur la fameuse clé USB. Connue depuis un an des autorités, mais maintenues confidentielles, l’information fait l’effet d’une bombe à retardement. D’autant plus que le frère de Mina serait d’après L’Express, « un proche de Larossi Alba ».
Un document effacé, puis restauré
Le document présent sur la clé avait été effacé, mais a pu être restauré. Les policiers figurant parmi les 2626 noms sont issus de la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG) et de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Leur matricule et leur affectation sont également répertoriés. C’est le journal Le Point qui a révélé cette information dans la journée d’hier. Le journal précisait que la jeune femme était actuellement entendue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de Magnanville. Il s’avère que Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider ne figuraient pas sur la liste. Pour autant les enquêteurs s’inquiètent des conséquences de la potentielle diffusion de ces informations.
EXCLUSIF @LePoint. Les noms de 2 622 agents du renseignement ont été retrouvés sur une clé usb appartenant à Mina B., une jeune femme actuellement entendue dans l’enquête sur l’attentat de Magnanville. https://t.co/yaHLRLVDvK Avec @StephSemillant
— Marc Leplongeon (@MarcLeplongeon) 10 avril 2018