Depuis quelques années, les traditionnels matches amicaux laissent de plus en plus leurs places à différentes compétitions aux noms accrocheurs. L’Autumn Nations Cup et la Ligue des Nations sont les dernières en date. Plusieurs raisons expliquent cette nouvelle tendance. Voici un tour d’horizon de l’origine de ces événements. Si l’importance des facteurs divergent selon les disciplines, on peut tout de même constater des objectifs similaires à la genèse de ces rencontres.
Un intérêt économique
Il y a quelques mois le président de la fédération française de foot, Noël Le Graët déclarait que la Ligue des Nations n’est pas très médiatique pour le moment mais économiquement intéressante. Ce type de compétition attire en effet plus de partenaires et d’intérêt de la part des acteurs du monde du sport. Sponsors, médias, équipementiers ou bookmakers profitent tous de ces nouvelles compétitions au format plus attractif. Le handball fut une des premières disciplines majeures à transformer ses périodes de matches amicaux en Golden League. Depuis le football puis le rugby ont aussi créé des événements internationaux pour remplacer la quasi totalité de leurs rencontres amicales. Si l’on peut douter de la différence sportive entre les deux formes de matches, il est certain que les budgets et les bénéfices associés à ce genre de montage sont eux bien plus attrayants pour les protagonistes.
Des compétitions plus médiatiques
Plus d’argent est souvent synonyme avec plus de médias. Créer de l’enjeu suscite l’intérêt de la presse, des diffuseurs et des acteurs du sport en général. Les meilleurs sites de paris sportifs annoncent par exemple une augmentation de 20% des paris sportifs entre un match amical et un match de Ligue des Nations. Une différence significative érigée notamment par une couverture médiatique de meilleure qualité. L’influence globale de l’événement est aussi amplifiée par la communication des entités inhérentes telles que les partenaires de la compétition.
Donner de l’importance aux équipes nationales
Le rapport de force entre les clubs et les fédérations est parfois compliqué à gérer. Entre risque de blessures et fatigue, les clubs sont souvent assez réticents à envoyer leurs joueurs en équipe nationale pour des matches “sans importance”. Créer des compétitions ajoute une certaine pression des équipes nationales sur les clubs.
Une source de motivation supplémentaire
Plus de pressions, de médias, c’est aussi une source de motivation supplémentaire pour les athlètes. Dans des calendriers déjà très chargés, on peut toutefois se demander l’impact futur de ces compétitions sur la santé et la condition physique des sportifs. L’enjeu exponentiel de ces rencontres est la fois excitant pour les joueurs et les fédérations aussi bien qu’il est inquiétant pour les organismes et les clubs. Le rugby français détient-il la solution ? Limiter le nombre de matches joués par joueur pendant ces compétitions.
Crédit photo : Footmercato.net