Le groupe russe Hermitage a annoncé hier que les tours jumelles géantes à la Défense allaient afin sortir de terre. 10 ans après le lancement du projet, elles devraient voir le jour en 2024.
2024 sera donc une année faste pour la capitale française. Dix ans après l’annonce de la volonté du promoteur russe de bâtir des tours jumelles à Paris, le groupe Hermitage a enfin fixé une date. 2016, 2020… Après deux estimations, la troisième déclaration fixe la livraison en 2024. Année où Lutèce accueillera les trente-troisièmes Olympiades de l’ère moderne. La confirmation a été donnée par le président d’Hermitage hier, mardi 13, à 13h13… N’y voyez rien de négatif, juste de la superstition.
10 années de procédures
De la chance, il en est bien question. Lancé en 2008, le chantier des tours jumelles n’a toujours pas vu sa première pierre se poser. Mais les bonnes nouvelles sont arrivées récemment pour le groupe d’immobilier russe. Jusqu’alors le projet était soumis à différentes entraves, les dirigeants ont annoncé qu’aucune procédure ne s’opposait désormais à la réalisation du projet. Ce n’est cependant pas la première fois qu’une date est balancée pour la construction XXL d’Hermitage. En avril dernier, déjà, Emin Iskenderov prévoyait que les logements, qui occupaient l’espace prévu pour le chantier, seraient détruits. Des propos qui se sont avérés être faux. Cela était prévu avant la fin de l’année 2017, or rien n’a encore été entamé aujourd’hui.
Pour le groupe, l’objectif est clair. Il faut « obtenir les permis de construire modificatifs très prochainement, de signer les financements du projet. » Il faut aussi « signer la promesse de vente avec Paris La Défense, et de lancer la démolition du site des Damiers ». L’opération aura lieu cet été.
Le futur plus haut bâtiment d’Europe
Les deux buildings doivent s’ériger à plus de 320 mètre du sol. À cette hauteur, il n’y a que peu de gratte-ciels qui culminent. Si le planning est respecté, objectif 2024, elles dépasseront The Shard. La tour Londonienne, aujourd’hui la plus haute d’Europe, sera alors déficitaire de 16 mètres.
Mais pour l’heure les simples maquettes projettent de créer une zone de loisir à la Défense, quartier où les gens viennent principalement travailler. Les tours jumelles devraient abriter 448 appartements, 40.000 mètres carrés de bureaux, un hôtel 5 étoiles comportant 200 chambres, une douzaine de restaurants, une salle de concert, une galerie d’art, une piscine, un belvédère, des bars et des commerces de luxe.
Une promesse qui devrait donc être tenue pour les JO, mais qui a un coût. Plus de 3 milliards seront dépensés pour faire sortir ses mastodontes d’acier du sol. La moitié de cette somme est apportée par « des banques européennes dont deux banques françaises ». 180 millions sont investis par un « grand fonds européen ». Hermitage lui, investira 233 millions.
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