Cette campagne présidentielle va véritablement marquer l’Histoire. Après le renoncement du président François Hollande à se présenter à sa propre succession, on assiste aujourd’hui à une rupture totale avec les partis traditionnels gauche/droite. Le premier tour de la présidentielle est marqué par la victoire de Marine Le Pen avec 21,3 % des voix et celle d’Emmanuel Macron avec 24 % des voix. Quelles sont les impressions des jeunes sur le déroulement de la campagne ?
Premiers aperçus sur les résultats du premier tour
Cette campagne aura été riche en rebondissements jusqu’à l’annonce des résultats du premier tour de dimanche soir. Pour les jeunes, le système dans lequel ils ont grandi a totalement été remis en cause par la montée du populisme et la fin du bipartisme traditionnel.
Raphaëlle, 21 ans, déclare : « Cette campagne illustre la mise en cause du bipartisme qui était ancré dans notre République. »
Sarah, militante de droite, trouve que « le populisme gagne de nouveau, du terrain en Europe comme l’illustre le premier tour de ces élections présidentielles. »
« Ce qui m’a le plus marqué après ce premier tour, c’est la façon dont certains jeunes étaient 1000 fois plus choqués et mécontents de la qualification de Macron que de celle de Marine Le Pen, ce qui montre que même si elle perd au second tour, elle aura réussie à dédiaboliser le Front National. » répond Nathan, étudiant en droit.
Une campagne qui repose essentiellement sur les médias
Les journalistes ont été la proie des militants durant la campagne électorale, accusés de vouloir discréditer certains candidats et de vouloir mettre en lumière d’autres. Après le quinquennat de François Hollande, beaucoup de jeunes étaient convaincus qu’une alternance aurait lieu. Le candidat de la droite a été la cible de « révélations » qui ont conduit à sa mise en examen et l’ont rendu moins crédible. Il a reproché à la presse de s’être acharné sur lui.
Raphaëlle qui ne défend pas François Fillon trouve qu’« il y a eu un acharnement médiatique à son égard. Même si les accusations revêtaient d’ un caractère public et bien évidemment de l’intérêt général, il y a eu néanmoins d’énormes obstacles dans sa campagne »
Merci aux jeunes pour leur mobilisation pour la campagne de @FrancoisFillon. En avant pour les législatives ! pic.twitter.com/rmZWbDr5Pg
— Daniel Fasquelle (@DFasquelle) 23 avril 2017
Julian, 21 ans, a remarqué une absence de pluralité médiatique « Le fait que la population découvre le combat de Nathalie Artaud ou de Philippe Poutou seulement grâce au débat entre les 11 candidats, c’est quand même que tu as déjà sur le fond, un problème d’absence de diversité d’opinion dans les différentes émissions radios/télés »
Nathan trouve néanmoins que les méthodes de campagnes ont divergé en fonction des candidats « Macron a fait de la com’ à l’américaine, très friendly, très connecté et de l’autre côté, la candidate du FN a fait une campagne à l’ancienne. On a également eu le droit aux techniques de « faux » jeunes : l’hologramme de Mélenchon qui à juste alimenté toutes les moqueries ou encore les vidéos de Poutou qui ont fini sur malaise TV. »
Des sujets oubliés
Les jeunes manifestent leur frustration et dénoncent une campagne polluée par les « affaires » autour des candidats.
David, 18 ans, qui vote pour la première fois : « Beaucoup de sujets n’ont pas été abordés dans cette campagne, par exemple la sauvegarde de l’environnement »
#GGRMC La campagne a surtout été effacé par les affaires et les sujets importants ont été oubliés! C’est triste et inquiétant pour la France
— Fifi33 (@LebloisP) 14 avril 2017
Joséphine, qui termine ses études à HEC, a soutenu Emmanuel Macron « Son programme est vaste et a touché de nombreux sujets. Cependant je regrette qu’il n’ait pas pu aller en profondeur sur des sujets comme la transition énergétique ou la santé publique. J’aurais aimé savoir comment il comptait soulager le poids du personnel soignant à l’hôpital public, à bout de souffle aujourd’hui. »
Du coup les sujets : culture, justice, écologie, santé, enseignement supérieur, … sont encore les grands oubliés du débat #LeGrandDebat
— Marin(e) d’eau douce (@marine3340) 4 avril 2017
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