C’est ce que proposent différentes plateformes de location de piscine entre particuliers comme Swimmy, MyPrivatePool ou encore LouerUnePiscine. Pratique de plus en plus répandue en France et dans le reste du monde, louer une piscine privée se présente comme une occasion de se rafraîchir en toute intimité et de profiter d’un bon moment en famille ou entre amis.
« Swimmy est née au bord d’une piscine »
« J’ai été au bord d’une piscine avec une amie, et on s’est rendu compte que les piscines autour de nous étaient vides. » commence Raphaëlle De Monteynard, fondatrice de Swimmy. « Je me suis dit que ça serait super de créer une petite plateforme qui puisse référencer les piscines autour de nous. » Créée en 2017, la plateforme propose aujourd’hui un panel de 3 000 piscines aux 150 000 locataires inscrits sur la plateforme.
Vous voulez réserver ? Rien de plus simple. « C’est comme un Airbnb ! », nous dit Raphaëlle De Monteynard. Première étape : télécharger l’application ou se rendre sur le site internet de Swimmy. La plateforme, conçue de façon à rester la plus intuitive possible pour les utilisateurs, permet de visualiser les différentes piscines proposées à la location se trouvant à proximité. On sélectionne ensuite une annonce pour accéder à toutes les informations nécessaires. Douches, jardin, transats, barbecue ou encore terrain de tennis, il est facile de trouver son bonheur parmi les annonces publiées sur la plateforme.
« Il y a tout à gagner ! »
Du côté des propriétaires, la mise en location de leur piscine peut très rapidement suffire à rentabiliser son acquisition et son entretien. « Les propriétaires gagnent environ 1 200€ par saison. », explique la fondatrice de Swimmy. Une belle somme qui peut rapidement grimper, comme cela a été le cas avec un utilisateur de Swimmy ayant gagné la somme record de 11 000€ en un été après avoir mis sa piscine en location.
Pour les locataires, c’est une toute autre histoire. Si les tarifs proposés par les propriétaires, qui se situent en moyenne entre 15€ et 18€ par personne et par demi-journée, dépassent ceux des piscines municipales, l’expérience n’est pas du tout la même. « Les personnes qui viennent se baigner sont surtout des personnes qui n’aiment pas la plage, qui veulent être un peu tranquilles, et qui veulent s’offrir un moment de qualité entre amis ou en famille. » La possibilité de louer une piscine pour organiser un évènement particulier, comme un anniversaire ou une pool party, fait aussi la différence pour bon nombre de locataires.
En dehors du cadre plus intime proposé par la location chez des particuliers, les conditions d’hygiène, particulièrement scrutées en période de crise sanitaire, sont aussi jugées comme plus sécurisantes. « On a demandé aux propriétaires de bien nettoyer toutes les surfaces et d’être le plus prudent possible. Pour le reste, chacun prend ses responsabilités, qu’il s’agisse des propriétaires ou des locataires. », nous dit Raphaëlle de Monteynard. Alors que la société Airbnb avait dû bloquer plusieurs milliers de réservations au cours de l’année précédente afin de prévenir l’organisation de fêtes clandestines et des regroupements trop importants de personnes dans un espace confiné, la fondatrice de Swimmy s’estime chanceuse : « Jusqu’ici, on a pas eu ce problème. Quasiment tout est en extérieur, et quand les locataires nous disent qu’ils viennent à huit, ils viennent à huit. »
Le pari fou Swimmy : atteindre 40 000 locations d’ici la fin de l’été ?
Il n’y a pas de doute : le concept plaît. Et pour preuve, l’application Swimmy, lancée il y a tout juste deux mois, recense aujourd’hui près de 32 000 téléchargements. « On espère faire 40 000 locations d’ici la fin de l’été. » Si ce chiffre semble énorme en comparaison des 4 000 locations enregistrées depuis le début de la saison, rien n’est impossible pour la fondatrice de Swimmy. « Depuis le début de Swimmy, on a toujours multiplié par trois le nombre de locations chaque été. Je suis confiante. ».
Si les confinements répétitifs ont contribué à faire exploser le nombre de réservations sur les différentes plateformes de location de piscine, Raphaëlle de Monteynard reste plus réservée sur la question, expliquant en grande partie le succès de sa plateforme par le beau temps. « Durant les journées les plus chaudes, on peut avoir dix demandes pour une seule piscine. », explique-t-elle.
La fondatrice de Swimmy explique ainsi que les propriétaires recevant le plus de demandes sont pour la plupart situés dans des régions où le soleil est souvent au rendez-vous. En l’occurence, le sud de la France, et notamment les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côté d’Azur, serait particulièrement favorisé par les utilisateurs de la plateforme. Autre région particulièrement concernée : l’Île-de-France. Alors que la région compte aujourd’hui plus de 200 000 piscines privées, les propriétaires doivent faire face à une forte demande parfois difficile à satisfaire.
Une pratique qui se répand à l’international
Au total, la France compte plus de 2,95 millions de piscines privées, selon les chiffres de la FPP (Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa). « La France est le plus gros pays constructeur de piscines d’Europe. Il y a près de 2 millions de piscines privées, donc il y a une vraie offre et une vraie demande. », explique Raphaëlle de Monteynard. Le concept de la location de piscines entre particuliers, qui fonctionne surtout en France, commence également à se répandre à l’international. Au cours des dernières années, Swimmy est ainsi parvenue à s’implanter dans différents pays, et notamment en Espagne, en Italie, en Allemagne et aux États-Unis.