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Au cinéma cette semaine: Traque à Boston, Mr & Mme Adelman, Miss Sloane, Les Figures de l’Ombre…

Parmi les sorties ciné de la semaine, focus sur quatre films à voir: Traque à Boston, Mr & Mme Adelman, Miss Sloane et Les Figures de l’Ombre

Mais c’est quoi déjà… Traque à Boston ? Alors que la ville de Boston est sous le choc de multiples explosions, le sergent de police Tommy Saunders rejoint les enquêteurs sur le terrain dans une course contre la montre pour traquer et arrêter les auteurs avant qu’ils ne frappent à nouveau. Croisant les parcours de l’agent spécial Richard Deslauriers, du commissaire Ed Davis, du sergent Jeffrey Pugliese et de l’infirmière Carol Saunders, ce récit sans concession évoque la chasse à l’homme la plus complexe jamais mise en œuvre par la police américaine – et rend un vibrant hommage aux héros du quotidien.

Nouvelle collaboration entre Mark Wahlberg et le réalisateur Peter Berg après le très réussi Deepwater, Traque à Boston s’ancre sur des faits réels, à savoir les attentats qui se sont déroulés pendant le marathon de Boston en 2013.  Le film, par le prisme d’un officier de police incarné par Mark Wahlberg puis par des personnages périphériques rattachés aux évènements d’une manière ou d’une autre, traite des conséquences des attentats puis décrit la traque des deux terroristes. Peter Berg poursuit sa radioscopie d’une Amérique en proie aux plus grands traumatismes en commençant par évoquer la sérénité du quotidien avant que les choses ne dérapent vers la terreur. Mise en scène et tension se répondent avec virtuosité nous happant dans un rythme haletant qui ne redescend jamais jusqu’à un climax étourdissant. Le casting prestigieux autour de Mark Wahlberg (J.K Simmons, John Goodman, Kevin Bacon, Michelle Monaghan…) est totalement au service d’un récit magnifié par une réalisation juste parfaite.

Tension permanente, action percutante, rythme haletant, constamment respectueux des évènements Traque à Boston impressionne et passionne! Fort!

Mais c’est quoi déjà… Monsieur et Madame Adelman ? Comment Sarah et Victor ont-ils fait pour se supporter pendant plus de 45 ans ? Qui était vraiment cette femme énigmatique vivant dans l’ombre de son mari ? Amour et ambition, trahisons et secrets nourrissent cette odyssée d’un couple hors du commun, traversant avec nous petite et grande histoire du dernier siècle. 

Le premier film de Nicolas Bedos se paye le luxe d’être une grande histoire romanesque sur 45 ans. Ce qui aurait pu être excessivement casse gueule s’avère une vraie réussite, gonflée et démontrant de vrais partis pris d’auteur. Au delà d’une reconstitution réussie et de dialogues enlevés, Monsieur & Madame Adelman est une ode à l’amour et au contournement de la routine. Excessif et généreux, cette comé­die roman­tique, cruelle, acide et pleine d’esprit révèle toute sa complexité et son intelligence à la toute fin d’un tourbillon inattendu. Face à un Nicolas Bedos qui n’a jamais été aussi juste, le film révèle surtout le talent immense de Doria Tillier qui joue sur une multitude de tonalités avec brio. A noter des maquillages bluffants de réalisme.

Avec Monsieur et Madame Adelman, Nicolas Bedos parle brillamment amour et art et offre à Doria Tillier,  un rôle sublime qu’elle transcende!

Mais c’est quoi déjà… Miss Sloane : Elizabeth Sloane est une femme d’influence brillante et sans scrupules qui opère dans les coulisses de Washington. Face au plus grand défi de sa carrière, elle va redoubler de manigances et manipulations pour atteindre une victoire qui pourrait s’avérer éclatante. Mais les méthodes dont elle use pour parvenir à ses fins menacent à la fois sa carrière et ses proches. Miss Sloane pourrait bien avoir enfin trouvé un adversaire à sa taille. 

Inexplicablement écarté de la course aux Oscars alors qu’il y aurait visiblement pu y tirer son épingle du jeu, Miss Sloane réalisé par John Madden s’intéresse au monde obscur et si particulier du lobbying. Sur un scénario de Jonathan Perera qui semble surfer sur des ficelles vues et revues, Miss Sloane réussit pourtant non seulement une véritable gageure en passionnant sur une sujet d’apparence peu glamour et abscons, mais parvient en plus à passionner par le rythme remarquable que le cinéaste parvient à imprimer à sa mise en scène. Sachant captiver en rendant accessible des thématiques souvent obscures et interprété par une Jessica Chastain remarquable de bout en bout, Miss Sloane a tous les atours du pamphlet dénonçant le cynisme d’un milieu sans scrupules. Autour de la Reine Chastain, un essaim d’excellents seconds rôles (Mark Strong, John Lithgow, Sam Waterston) se partage le renvoi de la balle avec la magnifique rousse.

Doté d’une écriture incisive Miss Sloane a un atout magistral qui le singularise des films du même acabit: Une éblouissante Jessica Chastain.

Mais c’est quoi déjà… Les Figures de l’Ombre ? Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran. 

Sur un sujet peu connu et avec un élégant classicisme  le réalisateur Theodore Melfi raconte un pan obscur de l’histoire de la conquête spatiale en cela qu’il s’intéresse à ces maillons essentiels qui travaillaient dans l’ombre en alignant les calculs divers et variés de trajectoires et d’estimation qui devaient ramener à bon port les astronautes. Les Figures de l’Ombre ce sont notamment trois femmes noires, Katherine Johnson, Dorothy Vaughan, Mary Jackson, mathématicienne, ingénieur et précurseur dans l’utilisation de l’informatique qui, à une époque pas si lointaine où la ségrégation raciale avait encore cours, firent beaucoup pour l’émancipation de la femme et pour faire bouger les mentalités d’une Amérique rétrograde et peu encline à s’ouvrir aux différences. Peu novateur mais plein d’un charme vintage qui fait son prix, le film va droit au but et sans fioritures avance bille en tête. Académique au sens noble du terme et porté par un excellent trio de comédiennes (Octavia Spencer, Taraji P. Henson et Janelle Monae), Les Figures de l’Ombre rajoute trois beaux rôles masculins pour Kevin Costner Mahershala Ali et Jim Parsons. Classique mais attachant.

Sur un canevas classique mais avec élégance et intelligence, Les Figures de l’Ombre lève le voile sur un pan obscur de l’histoire en étant à la fois efficace et convaincant grâce à un trio d’actrices parfait.

A lire aussi : Au cinéma cette semaine: Logan, T2 Trainspotting, A ceux qui nous ont offensés …

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Journaliste pôle séries et La Loi des Séries, d'Amicalement Vôtre à Côte Ouest, de Hill Street Blues à Ray Donovan en passant par New york Unité Spéciale, Engrenages, Une famille formidable ou 24, la passion n'a pas d'âge! Liste non exhaustive, disponible sur demande!
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