Christine Boutin a annoncé hier via Twitter son désaccord vis-à-vis de la campagne contre le harcèlement sexuel que mènent 17 anciennes ministres françaises. L’ancienne ministre est une habituée des déclarations de ce genre et elle n’a pas manqué l’occasion pour s’exprimer totalement contre cette tribune anti-harcèlement sexuel.
Christine Boutin avait déjà annoncé qu’elle ne comprenait pas la décision prise contre Denis Baupin et le déni de la présomption d’innocence ; cette fois-ci, elle s’en prend directement aux femmes politiques. Elle a en effet, dans son tweet, exprimé qu’elle avait « honte » et « vraiment marre » de la campagne menée par ses anciennes collègues. Dans le même message, elle dénonçait une action sexiste qui réduirait tous les hommes à des obsédés sexuels.
#Sexisme: Honte de ces anciennes anciennes ministres qui laissent entendre que les hommes sont des obsédés ! Marre vraiment marre
— christine Boutinن (@christineboutin) 15 mai 2016
Une habituée des déclarations chocs
La présidente d’honneur du parti-chrétien-démocrate s’était déjà illustrée avec des propos semblables : « Les femmes ont besoin de vrais hommes et pas de guimauves féminisées« . Elle avait aussi donné sa définition d’un vrai homme qui pour elle était un homme puissant et qui avait de la force. Pas de place donc au féminisme pour Christine Boutin qui préfère bien séparer l’homme et la femme.
Elle n’est cependant pas la seule à avoir mal accueilli l’appel « Nous ne nous tairons plus »: ainsi, Christian Jacob ou encore Florian Phillipot ont annoncé que ces comportements et ces déclarations n’avaient pas lieu d’être dans leurs partis.
Cet appel n’est donc qu’un petit pas vers la fin du sexisme, même s’il reste soutenu par la majorité de la classe politique. Ségolène Royal et Francois Fillon ont déjà affiché leur soutien à ces 17 femmes qui se lancent dans un combat qui dure depuis bien trop longtemps.
Sur le même thème : Affaire Baupin : la justice ouvre une enquête