Deux salariés de la papeterie de la Banque de France à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) sont soupçonnés d’être impliqués dans la disparition de plusieurs sacs de billets usagés.
Les deux hommes âgés de 56 et 57 ans ont sûrement été très inspirés par le film Le Beauf d’Yves Amoureux. Tout comme dans le film où un homme endetté tentait d’obtenir l’aide d’un ami employé à l’incinération des billets usagés à la Banque de France pour détourner quelques coupures, les deux salariés ont détourné près de 8 kilos de vieux billets promis à la destruction dans la papeterie de la Banque de France à Vic-le-Comte.
Les faits se seraient produits courant juillet au sein du service de la papeterie, chargé de la destruction des sacs contenant des coupures valides mais usagées , provenant des différentes succursales de la Banque de France. Ainsi, après vérification, les coupures trop usées sont retirées de la circulation. Près d’un milliard de billets sont ainsi détruits chaque année. C’est un contrôleur du service qui a signalé à sa hiérarchie un « incident » dans le processus de sûreté, selon le quotidien régional.
Selon le quotidien La Montagne qui a révélé l’affaire, c’est la découverte, durant l’été, d’un carton de huit kilos de vieux billets destiné à la broyeuse qui a mis au jour le stratagème. La vidéosurveillance montre ainsi clairement que quatre cartons de billet ont été détournés.
Fin août, les deux salariés suspectés avaient été placés en garde à vue jeudi 11 septembre. Les perquisitions ont alors permis de retrouver près d’ 1 800 000 euros. Pierre Sennès, procureur de la République à Clermont Ferrand déclara : « On a retrouvé, enterré dans le jardin d’un des suspect, un paquet où il y avait 500 000 euros, et on a retrouvé un sac contenant 1 300 000 euros chez un tiers, mais il était de bonne foi et a été mis hors de cause ». Le stratagème grâce auquel l’argent est sorti du site très sécurisé de Vic-le-Comte demeure néanmoins toujours inconnu.
Les deux hommes ont été mis en examen pour vol aggravé et placés en détention dans la soirée de vendredi 12 septembre, à Clermont-Ferrand. Leurs épouses ont quant à elles été mises en examen pour recel et placées sous contrôle judiciaire.