Il y a un peu plus d’un an, le 8 février 2014, la Une de Libération affichait : « Nous sommes un journal, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur de start-up… ». Aujourd’hui, le journal essaie de se ré-inventer en lançant une nouvelle formule.
En reconstruction depuis un an
Libération tente tant bien que mal de tenir le coup. Après avoir encaissé de grandes pertes d’argent et avoir frôlé le dépôt de bilan, le quotidien a finalement été racheté in extremis par l’actionnaire Patrick Drahi. Depuis, il a fallu se réadapter. Ce qui fut pas chose aisée tant le départ des 108 salariés en 2014 a bouleversé l’organisation du journal. Désormais, il faut se reconstruire avec 30 % de journalistes en moins. Point positif, le journal a plutôt le vent en poupe depuis le début de l’année. Les ventes se sont accrues de 14 % au premier trimestre, bien plus que pour les autres journaux.
Quel est le projet désormais ?
Le logiciel politique n’a pas été encore révélé, même si Laurent Joffrin, le directeur de la rédaction, met en avant « ses valeurs d’indépendance, de critique mais aussi de proposition, exprimées par la devise qui sera désormais la sienne : « La liberté, ça s’invente ». Le grand changement a davantage lieu au niveau du logiciel éditorial. Les informations publiées seront désormais diffusées en premier sur les supports numériques. Ce qui ne sera pas le cas avant « l’été ». L’esprit du journal change également de ton. Moins critique et cynique, le quotidien sera plus positif, à l’image du supplément annuel Le Libé des solutions. Une rubrique « Bonne nouvelle » y figurera d’ailleurs, une première !
Clarisse DUPPRE