A quelques semaines de la Coupe du monde de football, la pression monte au Brésil. C’est après la mort d’un danseur qu’une nouvelle émeute éclate dans une favela, à Copacabana, mardi soir. Une émeute violente qui entraîne la mort d’une personne.
Echange de tir, coup de feu et casse, pneus brûlés utilisés en guise de barricade : c’est à 17h30, heure locale (22h30, heure française) que les perturbations ont débutées. Le quartier touristique de Copacabana a été victime d’émeute, la soirée du mardi 22 avril, suite à la découverte du corps d’un jeune homme de 25 ans. Une autre victime a été décrétée : selon le secrétaire municipale de la santé, l’homme en question était âgé de trente ans et a été tué d’une balle dans la tête. Les autorités brésiliennes ignorent encore son identité et les causes du décès de la victime.
Ces troubles ont été causés lorsque l’on découvre un homme de 25 ans, mort dans une crèche locale : il s’agissait du DJ et danseur de la favela Pavao-Pavaozinho, Douglas Rafael da Silva Pereira. Selon les amis de Douglas, il se serait réfugié dans une crèche après avoir échappé à des échanges de tirs entre policiers et trafiquants de drogue, la veille de son décès, ce lundi dernier. Un malentendu s’est installé lorsqu’on le prend pour un trafiquant et que les forces de l’ordre de l’Unité de police pacificatrice (UPP) l’abat. Ce décès fait réagir les habitants de la favela : « Ce danseur c’était un miroir pour les jeunes. Les jeunes se sont révoltés. Il y a eu une révolution des jeunes. Quelle Coupe du monde on va avoir ! Il faut descendre dans la rue !« , déclare une femme. D’après un communiqué de la police, « les circonstances de la mort de Douglas font l’objet d’une enquête. Le rapport fait sur place indique que les blessures de Douglas sont compatibles avec une mort occasionnée par une chute. Témoins et habitants seront convoqués pour témoigner. »
Suite à la mort du DJ, une enquête a été ouverte. Pendant les émeutes violente, toute la favela est plongée dans l’obscurité, privée d’électricité pendant plusieurs heures. La situation s’est apaisée plus tard dans la soirée, vers 20h heure locale ; les affrontements avaient alors cesser. Les violences se multiplient toujours après la violente manifestation de décembre 2013 où les habitants du pays se révoltaient pour la hausse des prix des transports.