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Brexit means Brexit (1/8) : Retour sur une tragédie en cinq actes

VL vous propose une nouvelle série jusqu’au 29 mars, date de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne: « Brexit means Brexit ». Un article toutes les deux semaines pour comprendre le Brexit, ceux qui le décident et ceux qui le vivent.

Un jour et deux coups de tonnerre au Royaume Uni : lundi 10 décembre, la Cour de Justice de l’Union Européenne publie un arrêt dans lequel elle rend possible l’annulation du Brexit « à l’issue d’un processus démocratique dans le respect des règles constitutionnelles nationales ». Le même jour, Theresa May annonce le report du vote sur l’accord de sortie de l’Union Européenne, originellement prévu le lendemain. À cette occasion, VL vous propose de revenir sur ces grands événements qui bouleversent le Royaume Uni depuis deux ans et demi.

23 juin 2016 : Victoire du leave

C’était une promesse de David Cameron, Premier ministre du Royaume-Uni entre 2010 et 2016. En 2013, l’euroscepticisme a le vent en poupe outre-Manche. David Cameron promet que si les Britanniques le portent au pouvoir pour un nouveau mandat, il négociera de nouvelles relations avec l’UE puis organisera un « un référendum avec un choix très simple : dedans ou dehors ».

© Union européenne , 2016 / Source: EC – Service Audiovisuel / Photo: Maciek Musialek

Le 23 juin 2016, le camp du leave l’emporte à 51,9%. David Cameron qui avait fait campagne pour le maintien dans l’Union Européenne démissionne dès le lendemain. Theresa May lui succède le 13 juillet.

19 et 20 septembre 2018 : « l’humiliation » du Plan Chequers

Au lendemain du sommet européen de Salzbourg des 19 et 20 septembre 2018, la presse britannique titre sur « l’humiliation » de la Première ministre : les 27 ont refusé son « plan Chequers » qui proposait de nouvelles règles pour les relations entre le Royaume Uni et l’UE après le Brexit.

Theresa May avait pourtant payé cher ce texte, rédigé au mois de juillet dans sa résidence de campagne à Chequers. Deux jours après sa rédaction, deux poids lourds de son gouvernement ont démissionné pour marquer leur désaccord : David Davis, ministre du Brexit et Boris Johnson, ministre des Affaire Étrangères et ardent défenseur d’un « hard Brexit », un Brexit qui romprait totalement les liens avec l’UE.

13 novembre : deal à l’horizon

Après vingt mois de négociations, le Royaume-Uni et l’UE trouvent un accord sur les conditions du Brexit et leurs relations futures. Le 25 novembre, les dirigeants des pays membres réunis à Bruxelles signent le compromis. Mais le plus dur reste encore à faire côté britannique.

14 novembre : l’accord est approuvé en Conseil des ministres

Pour que le deal entre en vigueur, le Conseil des ministres britannique doit l’approuver et le Parlement doit le ratifier. Le 14 novembre, après cinq heures de négociations, les ministres approuvent l’accord. Cette fois, c’est six membres du gouvernement qui démissionnent pour montrer leur désaccord. Malgré tout, un vote est prévu le 11 décembre au Parlement pour ratifier le deal.

La porte du 10 Downing Street, résidence des Premiers ministres britanniques à Londres

10 décembre : Report du vote à Westminster

À la veille du vote, Theresa May annonce qu’il est finalement reporté. Elle souhaite renégocier les termes du contrat à Bruxelles, une option pourtant écartée par les 27. Dans l’après-midi, Mina Andreeva, la porte-parole de la Commission européenne a affirmé : « Nous avons un accord sur la table. […] Cet accord est le meilleur et le seul possible, nous ne renégocierons pas. »

À lire aussi : Le Royaume-Uni peut décider seul de sortir de l’Union Européenne

 

 

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