La Première ministre britannique est plus que jamais en péril. Un vote de défiance du parti conservateur a été lancé à son encontre. Le vote aura lieu ce mercredi, entre 18h et 20h au Parlement de Westminster. Il pourrait faire démissionner Theresa May. Un nouveau Premier ministre prendrait alors sa place d’ici deux mois.
Le Parlement peut surveiller les actions du gouvernement et prononcer une motion de censure contre le Premier ministre. Au moins un cinquième de tous les parlementaires peut soumettre un vote de défiance. C’est le cas ici, Sir Graham Brady (député conservateur) a confirmé avoir reçu 48 lettres de députés de son camp. Si Theresa May n’obtient pas au moins 158 voix sur les 315 députés, elle sera renvoyée.
« Je contesterai ce vote avec tout ce que j’ai »
La première ministre a réagi à la procédure de vote de défiance lancée à son encontre :
« Il y aura donc un vote de défiance à l’égard de ma direction du parti. Je contesterai ce vote avec tout ce que j’ai. J’ai été membre du parti conservateur depuis plus de quarante ans, comme militante, conseillère, députée, ministre suppléant, ministre de l’Intérieur et maintenant Premier ministre. Je tenais à être leader, car je crois en la vision conservatrice d’un avenir meilleur. Une économie prospère où personne n’est laissé derrière. Une société plus forte où chacun peut tirer le meilleur parti de ses talents, toujours au service de l’intérêt national. Et en ce moment crucial de notre Histoire, un changement de leadership au sein du Parti conservateur mettrait l’avenir de notre pays en danger et créerait une incertitude lorsque nous pouvons le moins nous le permettre. »
Theresa May fait référence à la date butoir du Brexit, le 29 mars 2019. Changer de Premier ministre mettrait en péril la sortie du Royaume-Uni de l’Union-Européenne.
Nouvelle tentative
Les conservateurs avaient déjà voulu renverser Theresa May le mois dernier. Cependant, ils étaient seulement vingt-six à avoir déposé une lettre de défiance. Les députés lui reprochent d’avoir repousser le vote au Parlement sur l’accord entre l’Union-Européenne et le Royaume-Uni concernant le Brexit.
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Les députés devaient approuver ou non l’accord rapporter par la première ministre. Sauf que Theresa May a repoussé le vote car l’accord qu’elle a conclu avec l’UE en novembre est boudé par un grand nombre de députés.
Après la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement d’Edouard Philippe c’est au tour de Theresa May de se battre.