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Le contexte
2014, course à la présidence de l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire). Au milieu de la castagne entre Hervé Mariton et Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire émerge. Il entre alors sur la scène médiatique. En 2015, il dépose le nombre de parrainages d’élus requis pour se porter candidat à la primaire de la droite. Autoproclamé « candidat du renouveau », partisan de la fin de la « caste politique » et d’une Europe forte, portrait du candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire.
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Son pedigree politique en 5 dates : « L’étoile montante de la droite »
- 2007 : élu député UMP de la première circonscription de l’Eure avec 58,3 % des suffrages. Cette nomination signe sa véritable entrée sur la scène politique. Un an plus tard, Bruno Le Maire remplace Jean-Pierre Jouyet au poste de secrétaire d’État aux Affaires européennes auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, dans le gouvernement de François Fillon.
- 2009 : il devient ministre de l’Agriculture sous Nicolas Sarkozy. Au cours de son mandat, il fait notamment adopter une loi de modernisation de l’agriculture. Il est reconduit dans ses fonctions ministérielles en 2010 sous le troisième gouvernement de François Fillon.
- 2012 : l’ex-ministre de l’Agriculture est réélu député de sa circonscription avec 57,97 % des voix au second tour. Ce renouvellement de confiance de la part de son électorat le pousse à démissionner du corps des conseillers aux Affaires étrangères. Bruno Le Maire se prononce en faveur d’une réduction du nombre de parlementaires et contre le cumul successif des mandats.
- 2014 : il se porte à nouveau candidat à la présidence de l’UMP après son échec en 2012. Il ne remporte pas suffisamment de soutiens pour concourir. Mais déjà à cette période, l’ancien ministre de l’Agriculture apparaît comme le candidat au-dessus des luttes intestines Copé-Fillon.
- 2015 : Bruno Le Maire obtient les soutiens de 351 élus, dont 32 parlementaires ainsi que les signatures de plus de 3 000 adhérents du parti Les Républicains.
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Ses forces
En campagne depuis quatre ans, Bruno Le Maire dispose d’un solide réseau de terrain. Il souhaite incarner le renouveau de la politique et de ses pratiques. Il insiste sur la nécessité de repenser le contrat social français et à relégitimer la parole publique. Sur le plan international, le candidat souhaite recoller une « Europe en miettes » en s’appuyant notamment sur le couple franco-allemand et le dialogue avec la Russie.
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Ses faiblesses
Des ténors de la droite candidats à la primaire, c’est le plus méconnu. C’est aussi l’un des plus impopulaires. De fait, pire audience en 5 ans pour France 2 avec son passage à L’Émission Politique (20/11/2016) : 1,84 million de téléspectateurs, soit un million de moins qu’Alain Juppé. Il y tient un discours aux tonalités bien plus droitières (sur l’économie ou le port de signes religieux dans l’espace public). Enfin, c’est dans son image que Bruno Le Maire est en partie contradictoire : un candidat du renouveau avec un parcours d’énarque et d’ancien ministre, cela peut laisser songeur.