Cinq catholiques et un prêtre ont été tués à Dablo, deux jours seulement après la libération des otages français au Burkina Faso. Retour sur les faits.
Une attaque de plus pour le Burkina Faso
L’attaque se déroule dans une église à Dablo dans le nord de Burkina Faso, dimanche 12 mai. Six personnes, dont un prêtre catholique trouvent la mort. Cette tuerie survient deux jours après la libération dans le nord du Burkina Faso des quatre otages.
Depuis quatre ans, le pays est confronté à des attaques de plus en plus fréquentes par des groupes djihadistes. Et plus particulièrement par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et également par l’organisation Etat islamique au grand Sahara.
Le maire de Dablo, Ousmane Zongo déclare à l’AFP (Agence France-Presse).
« Vers 9 heures, au cours de la messe, des individus armés ont fait irruption dans l’église catholique. Ils ont commencé à tirer alors que les fidèles essayaient de s’enfuir » . Les commanditaires « ont pu immobiliser certains fidèles. Ils ont tué cinq [personnes]. Le prêtre qui célébrait la messe a également été tué, portant à six le nombre de morts ».
De plus, selon une source sécuritaire, l’attaque était menée par un « groupe d’hommes armés estimé entre vingt et trente ». « Ils ont incendié l’église, puis des boutiques et un maquis avant de se rendre au centre de santé, où ils ont fouillé le local et incendié le véhicule de l’infirmier chef de poste ».
La ville dans l’effroi
C’est une fois de plus que la ville se voit sombrer dans un chaos total.
« Dans la ville règne un climat de panique. Les gens sont terrés chez eux, aucune activité n’est fonctionnelle. Les boutiques et magasins sont fermés. C’est pratiquement une ville morte. » déclare M. Zongo, maire de la ville.
Ainsi, le gouvernement parle d’une « attaque lâche et barbare » . Il « observe qu’après avoir échoué à opposer les communautés par des assassinats ciblés de chefs coutumiers et de leaders communautaires, les groupes terroristes s’attaquent maintenant à la religion dans le funeste dessein de nous diviser ».
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